Le film Barbie interdit en Algérie

Après le Koweït, le Liban, le Vietnam et l'Arabie Saoudite, c'est au tour de l'Algérie de suspendre la diffusion du film live action Barbie, dans les différentes salles de cinéma à travers le territoire national.

Dès sa sortie dans les salles de cinéma durant le mois de juillet, le film anglo-américain dédié à l'iconique poupée Barbie a suscité un vrai engouement auprès du grand public, et ce grâce à une bonne campagne marketing. Ce film qui raconte le passage du monde féérique de Barbie, enfermé dans sa boite, au monde réel n'a pas manqué, également, de provoquer la polémique dans plusieurs pays arabes. Une situation qui a poussé ces derniers à suspendre sa diffusion dans les salles de cinéma.

Barbie quitte les cinémas algériens

En l'espace de quelques semaines, le film réalisé par Greta Gerwig a marqué le meilleur démarrage de l'année 2023. Un succès qui se traduit sur le terrain par l'afflux du public dans les différentes salles de cinéma, dont les salles algériennes.

Depuis trois semaines, les différentes salles de cinéma en Algérie, à Alger, Oran et Constantine, ont ajouté à leurs programmes le film Barbie, faisant depuis sa première diffusion, chaque jour, salle comble. En effet, des Algériens campaient aux portes des cinémas, notamment devant les salles Cosmos Béta et Alpha, à l'Office Riad El Fath, et à la salle Ibn Khaldoun, à Alger.

Toutefois, le 13 août 2023, le film Barbie a été retiré des salles en Algérie et ne pourra plus être présenté au public algérien. Les différentes salles de projection ont reçu des notifications établies par le ministère de la Culture sous motifs que le film a été jugé « contraire aux valeurs de la société algériennes ». Par ailleurs, cette interdiction, pour le moment, n'a pas été confirmée par une source officielle ou autorité algérienne.

Même sur les réseaux sociaux, des voix, de journalistes et internautes ont commencé à s'élever pour pointer du doigt le film et sa promotion de l'homosexualité, un sujet qui est considéré comme une « atteinte à la morale ». Une raison qui a entrainé, il y a quelques jours, la suspension de la chaîne Essalam TV, par l'ARAV, après avoir diffusé une séquence d'un mariage gay.

L'Algérie n'est pas le seul pays arabe à avoir censuré le film Barbie pour ces raisons. Le Liban et le Koweït ont également pris des mesures semblables et ont banni le long-métrage.  D'un autre côté, l'Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis ainsi que l'Égypte ont reporté la diffusion du film au 30 août prochain, le temps d’apporter des modifications souhaitées, le rendant compatible avec les valeurs de ces pays.

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