Loi immigration : Les Français sortent manifester

Depuis son adoption par le Parlement, cette loi irrite les citoyens du territoire français qui ne cachent pas leur opposition et organisent une énième manifestation, avec la contribution de la Confédération générale du travail (CGT), à quatre jours de la prononciation du verdict du Conseil constitutionnel.

Ce qui rend les Français en colère est le fait que la loi sur l'immigration réduise les aides et appelle à des sentences plus sévères, telles que :

  • L'altération du versement des prestations sociales aux étrangers en situation régulière.
  • L'accord, au cas par cas, des titres de séjours par les préfets.
  • Le rétablissement du délit de séjour irrégulier.
  • Le durcissement des conditions du regroupement familial.
  • La facilitation de l’expulsion des étrangers condamnés pour des crimes punis de trois ans ou plus.

Mobilisation sur tout le territoire français

Sur l’entièreté du territoire français, 150 000 personnes ont participé à la manifestation, selon la CGT. De son côté, le ministère de l’Intérieur a annoncé 75 000 manifestants.

Dans le détail, 16 000 personnes se sont rassemblées à Paris, selon la préfecture, et 25 000 selon la CGT, dont des travailleurs sans-papiers. À Marseille, on en compte environ 4 000, résultat d’une fusion de deux cortèges de manifestants, l’un réclamant la paix à Gaza, l’autre manifestant contre la loi sur l'immigration. On y trouve la CGT et le FSU.

Plusieurs centaines de manifestants étaient aussi présents dans les Alpes-Maritimes. Le regroupement a eu lieu à Cannes à 10 h et à partir de 16 h à Nice.

Loi sur l'Immigration : Des manifestants en colère

« C’est une loi objectivement abjecte », dénonce le responsable de la Ligue des droits de l'Homme à Marseille. Il demande ainsi au Président d'abroger la loi qui retire le droit du sol.

Des personnes en situation illégale, souhaitant voir leur vie s’améliorer, se sont jointes aux manifestants. « Être un sans-papiers en France, ce n’est pas facile », déclare un travailleur sans-papiers. « On veut avoir quelque chose qui peut nous permettre de travailler correctement et d’être traités correctement », poursuit-il.

« Le fait que pour avoir certaines prestations sociales, aujourd’hui, vous les avez quand vous êtes en situations légales en France, et bien demain, il faudra attendre cinq ans, cinq ans ! pour la vie de famille, c'est épouvantable », s’exclame un autre.

Les manifestants des Alpes-Maritimes témoignent vivement leur désaccord. D'ailleurs, on peut lire « Contre la menace de cette loi raciste », « loi asile et immigration, LOI DE LA HONTE », sur certaines pancartes. « Pour la première fois en France, on est en train de mettre en place une loi qui met un terme aux valeurs fondamentales de notre république, et qui rejette les étrangers alors que la France est une terre d’accueil. Et c’est très important qu’on soit là pour dénoncer ça », déclare l’un des manifestants.

« Ce n’est pas une bonne loi parce que ça divise les citoyens », dénonce Maddy, une manifestante retraitée à Cannes. « C’est une loi qui nie les valeurs de solidarité, et de progrès. C’est un cadeau fait à l’extrême droite », accuse Michel. « Ce sont des lois injustes. On est tous des fils d’émigrés… en France, on a tous un parent ou quelqu’un issue s’un autre pays », ajoute un retraité cannois.

Présence des représentants politiques aux manifestations contre la loi immigration

Plusieurs mouvements et partis de gauche étaient également présents, à l'instar du Parti Communiste Français (PCF), La France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon, le parti des Écologistes et le Parti Socialiste (PS). « Cette loi, c'est une rupture avec les principes français depuis 1789 pour le droit du sol et depuis 1945 pour l'universalité de la protection sociale », détaille la secrétaire générale de la Confédération générale du travail (CGT).

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