Meurtre de Lola, un « rite satanique » évoqué : le profil de Dahbia. B interroge

Le meurtre atroce de Lola occupe toujours l’actualité en France. Tout le monde essaie de comprendre ce qui s’est passé et chacun y va de sa propre analyse. L’extrême droite française n’a pas raté l’occasion pour s’attaquer à l’immigration d’origine algérienne. Certains évoquent le « mobile raciste », et d’autres « un rite satanique » répondu en Algérie !

Pourtant, tous les éléments de réponse sont là. Personne ne peut prétendre bien sûr, savoir la vérité. Mais, le profil psychologique de la suspecte Dahbia. B, renseigne sur les circonstances de ce meurtre sordide. Les enquêteurs ont rapidement identifié des troubles psychiatriques chez elle. Néanmoins, seule une expertise pourra poser un diagnostic sur la nature d’une potentielle maladie.

La femme d’origine algérienne âgée de 24 ans est sans domicile fixe. Elle est née en Algérie en 1998. Arrivée en France en 2016 via un visa d’étude, son titre de séjour arrivé à terme sans qu’elle le renouvelle.

En aout dernier, Dahbia. B se rend à l’aéroport pour prendre l’avion. Voulait-elle rentrer en Algérie ? On ne le sait pas. Puisqu’aucune information sur sa destination n’a été révélée. Interpelée à l’aéroport, Dahbia. B s’est vu remettre une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Profil psychiatrique de la principale suspecte

La jeune femme vivait chez une connaissance dans le Val de Marne. Mais elle venait souvent voir sa sœur qui vivait dans le même immeuble que la famille de Lola. Dahbia. B était connue des services de police et de justice, pour des faits de violences conjugales dont elle a été victime en 2018.

Lors de l’interrogatoire, elle avait d’ailleurs, évoqué son passé. “Moi aussi je me suis fait violer et j’ai vu mes parents mourir devant moi”, a-t-elle dit à la police. Au début, l’inculpée a reconnu avoir violé Lola, l’avoir brutalisé et avoir scotché son visage.

Seulement, quelques heures après, elle revient sur ses déclarations. Elle affirme qu’elle était incapable de tuer, qu’elle s’est défendue contre un fantôme et qu’elle avait « raconté un rêve et non la réalité”.

Le profil psychiatrique de Dahbia. B interroge. Est-elle instable psychologiquement ? Selon son entourage, l’inculpée serait malade. Un témoignage recueilli par BFMTV, d’ancien compagnon de la jeune fille, confirme cette thèse.

Le jeune homme l’a décrit comme étant perturbée mentalement. Il assure l’avoir vu pour la dernière fois il y a une dizaine de jours. Selon lui,  “elle avait un peu perdu la boule” précisant qu’elle “parlait toute seule, elle parlait entre ses lèvres…” Selon l’ancien petit ami, Dahbia B “déraillait par rapport à la religion.” Lors de leur dernière rencontre elle lui aurait dit : “Je vais aller faire la croix, je vais être chrétienne, je vais aller à l’église”.

Sa sœur aînée a même raconté que sa cadette avait eu “des réveils nocturnes le mois passé au cours desquels elle tenait des propos incohérents”.

« Racisme » et «  satanisme »

Le meurtre sordide de la petite Lola a bouleversé toute la France. Les militants de l’extrême droite en profitent au maximum pour s’attaquer à l’immigration et à l’Algérie. Certains medias et analystes ont même évoqué une probable piste raciste. Mais la plus étrange de ces versions serait celle de l’homme politique et magistrat George Fenech.

Intervenant mardi soir sur la chaine de télévision D8, George Fenech a évoqué un « rite satanique » qui serait selon lui, répondu en Algérie.

« Ça me rappelle l’affaire des enfants de Zouhris, des blonds aux yeux bleus, qui sont considérés comme ayant des pouvoirs en Algérie (…) Ils sont kidnappés, sacrifiés, on boit leur sang (…) Sur cette pauvre fillette, il y avait le chiffre 1 sur la plante de son pied gauche, et le chiffre 0, c’est exactement le rite satanique des Zouhris en Afrique du Nord », a déclaré en effet, ce magistrat sur le plateau de ans l’émission Touche pas à mon poste de Cyril Hanouna.

Selon la légende, le "zouhri" est un enfant qui n'a pas encore atteint l'âge de la puberté et qui possède certaines caractéristiques physiques particulières : des yeux très clairs et différents l'un de l'autre, une ligne continue traversant la paume de la main, des cheveux en tourbillon ou encore une petite tache au fond de l'iris. La légende atteste que le sang de ces enfants sert à exhumer les trésors cachés (El Kenz) gardés depuis des lustres par des djinns à qui l'on offre ce sacrifice.

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