Taux de change euro-dinar : Les 4 raisons de la flambée

Le marché noir des devises connaît une flambée sans précédent, suscitant des interrogations. Cette montée spectaculaire des taux de change, notamment de l'euro face au dinar algérien, soulève des interrogations quant aux facteurs sous-jacents qui alimentent cette flambée.

Dans le contexte de la perspective d'ouverture des bureaux de change en 2024, l’euro a atteint un nouveau record historique atteignant presque la barre de 240 dinars algériens. Sur le marché noir à la Place Port Saïd à Alger, le coût de 100 euros s'élevait à 23 800 dinars pour la vente et 23 600 dinars pour l'achat. Cette augmentation rapide soulève des préoccupations quant à la disparité entre les taux officiels du dinar, fixés par la Banque d'Algérie, et ceux du marché parallèle.

Selon Kamel Belkhadir, membre de la Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale, la hausse des taux de change sur le marché noir est attribuable à quatre facteurs distincts. Premièrement, l'importation massive de voitures de moins de trois ans ces dernières semaines a contribué à la pression sur la demande de devises étrangères.

Deuxièmement, un afflux important d'Algériens vers les lieux saints pour effectuer la Omra a également joué un rôle dans cette augmentation. Troisièmement, la reprise des importations de certains produits sur le marché national a incité les importateurs à se tourner vers le marché noir pour répondre à leurs besoins en devises étrangères. Enfin, l'approche du Nouvel An a entraîné une forte demande de devises étrangères de la part de ceux qui prévoient de célébrer la fin de l’année à l'étranger.

Ouverture des bureaux de change en 2024

Cette hausse des taux de change a creusé le fossé entre le taux officiel du dinar sur le marché national et les taux du marché parallèle, mettant en lumière la nécessité de hâter la mise en œuvre des lois régissant l'ouverture de bureaux de change agréés.

Selon Kamel Belkhadir, le projet de loi monétaire et bancaire actuel fixe le taux de profit des bureaux de change à 3 %, une proportion supérieure à celle adoptée à l’étranger. Le dossier est actuellement entre les mains de la Banque d'Algérie, qui devrait bientôt finaliser les détails entourant ce processus réglementaire.

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