Les bureaux de change ouverts pour certaines catégories, mais le marché noir reste une réalité

Le ministre des Finances, Aziz Faïd, a révélé que seules 4 catégories de personnes seront autorisées à changer leurs dinars auprès des bureaux de change. Ainsi, le marché noir de devises pourrait encore avoir de beaux jours devant lui en Algérie.

Selon la nouvelle loi monétaire et bancaire, seuls les voyageurs à l'étranger bénéficiant d'une allocation de voyage, ainsi que les étudiants et les enseignants payant les frais de scolarité et de stages à l'étranger, les professionnels assumant des missions à l'étranger, les patients et ceux nécessitant des soins médicaux, pourront faire la conversion de leur monnaie en Algérie.

En réponse à une question écrite d’un député, concernant l'ouverture des bureaux de change en Algérie, le ministre des Finances a confirmé que le dossier d'ouverture des bureaux de change est actuellement entre les mains de la Banque d'Algérie, conformément à la nouvelle loi monétaire et bancaire. Dans ce contexte, un système régissant les bureaux de change a été élaboré, définissant la licence, la création, l'approbation et l'activité des bureaux de change, dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la loi visant à établir un cadre règlementé et coordonné pour faciliter progressivement les opérations de change.

Pas d'éradication du marché noir ?

Le ministre a souligné ainsi que la création des bureaux de change se fera selon un processus progressif. L'activité de ces bureaux englobe l'achat et la vente de devises pour les résidents et les non-résidents. Il est important de noter que la vente libre de devises étrangères pour les résidents concerne le droit de change ou l'allocation touristique pour voyager à l'étranger, les frais de scolarité, les coûts des missions professionnelles et les soins médicaux à l'étranger.

Cependant, le change libre de devises n’est pas à l’ordre du jour. Ainsi, l’éradication du marché noir n’est pas pour demain. Cela dépend de l'orientation vers la pleine libéralisation du dinar, permettant à tous d'échanger librement la monnaie nationale. Cependant, ce système pose un problème majeur pour l'économie nationale et la politique de change, car les conditions actuelles et la nature de l'économie nationale ne permettent pas son adoption.

Le ministre a conclu en soulignant que les clés pour contribuer de manière efficace et significative à l’éradication du marché noir de devises résident dans la sensibilisation du public à l'importance de passer par le marché officiel et aux avantages qu'il peut offrir à l'économie nationale en général, en les incitant à y participer.

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