France : L'aide médicale pour les sans-papiers revue à la baisse ?

Les aides médicales que le gouvernement français fournit aux étrangers en situation irrégulière ont été évoquées lors d'un débat à l'Assemblée nationale. En dévoilant le budget que l'État consacre, une députée affirme que l'assurance maladie pour les Étrangers en situation irrégulière (AME) devrait être réformée de sorte à ne couvrir que certains soins.

En France, les immigrés en situation irrégulière ont accès à certains droits fondamentaux, notamment en ce qui concerne l'assistance sociale et les soins médicaux. L'assurance maladie pour les Étrangers en situation irrégulière est un dispositif mis en place en 2000 et qui permet à ces personnes de bénéficier de soins médicaux essentiels pour leur santé et leur bien-être.

Évidement, pour être éligible à l'AME, les sans-papiers doivent répondre à certaines conditions dont :

  • résider en France de manière continue depuis 3 mois ;
  • ne pas être en possession d'un titre de séjour régulier.

Par ailleurs, l'AME est accordée pour une durée d'un an à partir de la date de dépôt de la demande. Le concerné a la possibilité de la renouveler chaque année. Il est à noter également que ce dispositif ouvre droit à un « panier de soins » qui est pris en charge à 100 %. C'est d'ailleurs ce qui a été discuté lors de l'Assemblée nationale.

Aide médicale pour les sans-papiers : le panier devrait diminuer

Selon un rapport de la députée LR Véronique Louwagie, qui a été examiné le 17 mai à l'Assemblée nationale, l'AME devrait être reformée et réduite pour ne couvrir que les soins urgents. Selon les chiffres, le nombre de bénéficiaires de cette aide au cours de l'année 2022 s'élevait à 403 144 personnes, il a augmenté de 5,9 % par rapport à 2021 et de 20,5 % par rapport à 2019. La députée exprime son inquiétude et déclare que « le coût réel de l'AME s'élève à environ à 1,2 milliard d'euros en 2022. En l'absence de réforme, ce montant devrait continuer de croître dans les prochaines années ».

Pour cela, elle souligne la nécessité d'une réforme qui vise à « recentrer l'AME sur les soins urgents ou, à défaut, redéfinir le panier de soins pour en exclure certains gestes médicaux », lit-on dans le Figaro.

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