Air Algérie bénéficie-t-elle d'un traitement de faveur au Niger ?

Air Algérie continue d’assurer des vols avec le Niger malgré la fermeture de l’espace aérien de ce pays. La compagnie aérienne algérienne a obtenu une autorisation spéciale de la part des nouvelles autorités nigérianes afin de desservir la capitale, Niamey.

Seules Air Algérie et Air Burkina sont autorisés à desservir la capitale nigériane. Officiellement, l’espace aérien est fermé depuis le 6 août et jusqu’au 20 août en cours. À partir de cette date, les autorités nigérianes annonceront si elles maintiennent ou non cette interdiction de survol.

Selon une circulaire émise par l’aviation civile du Niger, « l’aéroport de Niamey est fermé à tous les vols, sauf cas exceptionnels autorisés au préalable par les autorités compétentes ». La compagnie française, Air France a été la plus touchée par l'interdiction de survol de l’espace aérien du Niger.

En revanche, c’est Air Algérie qui assure le plus de dessertes pour le moment. La semaine dernière, la compagnie algérienne a opéré deux vols, lundi et vendredi soir.  « Les avions repartent pleins comme des œufs », raconte un voyageur au quotidien Le Monde. Il révèle que les places dans l’avion sont chères et font « l’objet d’une autorisation spéciale auprès des autorités ».

Un traitement de faveur pour Air Algérie ?

Le quotidien français estime que ce « traitement de faveur » pour Air Algérie se justifierait par le fait que les nouvelles autorités ne veulent en aucun cas se mettre Alger à dos. « L’Algérie peut s’imposer en cas de négociations comme elle le fit lors des rébellions touareg à l’encontre du gouvernement nigérien », souligne la même source.

Par ailleurs, Air France a prolongé la suspension de ses vols vers le Mali et le Burkina Faso « jusqu’au 31 août 2023 ». Les vols à destination du Niger restent stoppés « jusqu’à nouvel ordre ». En représailles, les autorités maliennes ont annulé l’autorisation d’Air France d’exercer entre Paris et Bamako. Le Mali évoque un « manquement notoire » aux termes de son autorisation d’exploitation.

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