Mardi dernier À Nice, dans l'avenue Jean-Lorrain, une trentaine de personnes, dont des Algériens, ont été délogées du "plus beau squat de France", selon Le Figaro. Ce bâtiment municipal, vacant depuis 2018, était situé dans un quartier prestigieux de la ville, offrant une vue panoramique sur le port.
Ce squat particulier se distinguait par son aspect bien entretenu. Les locataires, malgré leur situation irrégulière, avaient maintenu les lieux dans un état propre et ordonné, aménageant même des installations avec les moyens du bord. Des matelas étaient posés directement sur le sol, les lits étaient faits et les produits de nettoyage et alimentaires étaient rangés avec soin. Une ambiance qui démentait l’image habituelle que l'on se fait des squats.
Néanmoins, l'extérieur du bâtiment était plus dégradé, avec des branchements électriques considérés comme dangereux. C’est cette dégradation extérieure et les branchements non conformes qui ont justifié la décision de l'adjoint au maire de Nice, Anthony Borré, d'agir pour faire expulser les squatteurs.
La situation a été décelée fin janvier et la procédure d'expulsion a débuté en mars 2023. Au final, mardi 23 mai, tôt le matin, les forces de l'ordre ont procédé au démantèlement du squat. Les résidents, parmi lesquels de nombreux Algériens, ont été contraints de quitter les lieux, dans le calme, avant d'être acheminés vers des centres pour des vérifications administratives, indique Le Figaro.
Anthony Borré, le premier adjoint au maire de Nice, affirme la nécessité de cette décision, malgré le fait que la municipalité n'ait pas encore déterminé de nouvelle utilité pour le bâtiment. En attendant, des travaux de sécurisation sont prévus, incluant le murage des entrées, pour éviter toute réinstallation.
