Scandale du nouveau siège d’Air Algérie : Nouveaux rebondissements

La compagnie nationale Air Algérie n'en finit pas avec les scandales de corruption. Cette fois, l’affaire concerne le dossier du nouveau siège de la compagnie, situé à Alger, dont les travaux ont commencé en 2011.  Selon les révélations du site arabophone Echorouk, il s’agit d’un véritable fiasco qui a précipité Air Algérie, dans la faillite.   

Cette affaire qui sera jugée devant le tribunal de Sidi M’Hamed le 16 août prochain, implique plusieurs anciens responsables. L’ancien premier ministre Ahmed Ouyahia, l’homme d’affaires Hamid Melzi et trois anciens PDG d’Air Algérie sont cités.

Le projet du nouveau siège d’Air Algérie dont les travaux ont été entamés en 2011, n’est pas encore livré. La raison : mauvaise gestion, marchés douteux et corruption.

Les investigations de l’inspection générale des finances (IGF), révèlent un véritable scandale financier. Air Algérie avait conclu en février 2007, un accord avec le bureau d’études libanais, Khatib et Allami. Le coût prévisionnel de ce nouveau siège était de 3,4 milliards de DA.

Un gouffre financier pour le trésor public

Mais au bout d’un second appel d’offres infructueux, le projet a été attribué à la société canadienne SMI, pour un montant de 83 millions d’euros. Le chantier devait démarrer en juin 2011, et livré au bout de 23 mois.

Quelques mois après le début des travaux, le projet bascule dans une situation de blocage. Air Algérie avait alors décidé, en 2016, de résilier le contrat avec la société canadienne, en lui versant 16 millions d’euros après une procédure d’arbitrage internationale.

Air Algérie confie, par la suite, le projet à la société d’investissement hôtelier gérée par l’homme d’affaires  Hamid Melzi. Ce dernier confie le projet à la société chinoise CSCEC. Le montant de ce contrat douteux est estimé à 9,26 milliards de dinars.

En janvier 2020, après une phase d'expertise, le chantier a repris timidement, avec une opération de coulage de quelques 950 m3 de béton armé versés dans les fondations sur une surface de plus de 2200 m2.

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