Meurtre atroce de Lola : "la nationalité algérienne" au banc des accusés

Dahbia B, une ressortissante algérienne, a été placée en détention provisoire, lundi 17 octobre, pour le meurtre de la jeune adolescente Lola, retrouvée morte dans une cours d'un immeuble à Paris. Un autre ressortissant d'origine algérienne, âgé de 42 ans, a été mis sous contrôle judiciaire dans le cadre de cette affaire. 

La capitale française a été secouée, vendredi dernier, par une terrible découverte. Lola, une collégienne de 12 ans, a été retrouvée morte dans une malle d'une voiture stationnée dans une cours d'un immeuble situé XIXe arrondissement. La découverte a été faite suite à l'alerte donnée par les parents de la victime.

Aussitôt, les services de sécurité ont lancé les investigations. Ces derniers n'ont pas tardé à se mettre sur la piste des éventuels criminels. Ils ont ainsi procédé à l'arrestation de trois personnes dans la soirée du vendredi et trois autres dont une femme le lendemain matin. Les six individus arrêtés étaient tous d'origine algérienne, indique-t-on.

"Le crime n'a pas de nationalité"

Sitôt l'information avérée, les médias français et les cercles proches de l'extrême droite ont mis l'accent sur l'origine algérienne des accusés. « La France est-elle devenue l’asile psychiatrique de l’Algérie ? », s'est même permis de demander le militant du mouvement identitaire, Damien Rieu.

Pour le président des Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, « au-delà de l’effroi, ce drame suscite un sentiment de révolte, en raison de l’horreur du crime mais aussi du silence gêné autour de l’identité des possibles criminels. Pourquoi tant de médias et de politiques n’osent pas dire clairement que la principale suspecte est une algérienne en situation irrégulière ? J’en ai plus qu’assez du « pas d’amalgame » ». La nationalité des accusés est plus évoquée que les circonstances du crime et ses motivations.

Un acte de vengeance ?

Dahbia B, qui vit clandestinement en France, souligne-t-on, était hébergée par sa sœur qui habitait dans le même immeuble que la famille de la victime. D'ailleurs, la présumée auteure du crime aurait commis son acte pour se venger de la mère de Lola, qui est la gardienne de l'immeuble et qui aurait refusé de lui procurer un badge. C'est en tous cas ce qu'a rapporté le journal Le parisien lundi. Les enquêteurs avaient privilégié au départ la piste « d’un meurtre gratuit et insensé sur fond de marginalité ».

Des rumeurs ont circulé durant le week-end faisant état d'un crime commis pour trafic d'organe et en lien avec un « rituel sur des enfants ». Chose que l'avocate de la défense a rejeté catégoriquement.

Notons que le second accusé dans cette affaire a été mis sous contrôle judiciaire, pour avoir hébergé et véhiculé la suspecte et d’avoir aidé à transporter le corps.

L'extrême droite saute sur l'occasion

En plus d'avoir bouleversé la population locale, le crime a donné matière à l'extrême droite française qui a sauté sur l'occasion pour fustiger encore une fois l'immigration. Les partisans de cette mouvance politique ont toujours considéré que les « étrangers », notamment les « maghrébins », sont la source de tous les fléaux sociaux en France.

« Nous apprenons à l'instant que l'acte de barbarie commis contre Lola a été perpétrée par une femme algérienne en situation irrégulière. La responsabilité de l'Etat, donc du gouvernement est désormais engagée », a écrit à titre d'exemple Jordan Bardella, membre du Rassemblement National de Marine Le Pen. L'art d'investir dans les souffrances et le malheur des gens…

 

 

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