L’éradication du marché noir des devises est l’un des objectifs principaux du gouvernement algérien. Les annonces se succèdent dans ce sens mais en concret, rien n’est encore fait. Il faut dire que certains experts sont d’ailleurs, sceptiques vu la complexité de la tâche. En effet, l’ouverture des bureaux de change peut se heurter à des problèmes et pas des moindres.
L’agrément des bureaux de change officiels pour des particuliers en Algérie devrait se faire très prochainement. Mais, les investisseurs ne sont pas vraiment chauds. En effet, les marges bénéficiaires et les conditions d’ouverture de ces bureaux n’encouragent pas grand nombre.
C’est d’ailleurs ce point que les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont soulevé lors du passage du ministre des finances, la semaine dernière. Laaziz Faid a d’ailleurs apporté la réponse tant attendue. En effet, selon le premier argentier du pays, dans la nouvelle loi relative à la monnaie et au crédit (LMC), les conditions d’agrément et d’ouverture de bureaux de change officiels seront assouplies et facilitées. Les niveaux des marges bénéficiaires seront par ailleurs, révisés à la hausse, assure-t-il.
Encourager l'attractivité et la rentabilité des bureaux de change
L’Algérie veut favoriser la généralisation à travers le territoire national, des bureaux de change en consacrant officiellement leur ancrage juridique favorisant leur installation. L’attractivité et la rentabilité des bureaux de change officiels permettront de canaliser les ressources en devises dans le marché formel.
Pour ce faire, la banque d’Algérie qui prépare actuellement les textes d’application relatifs à l’installation et aux conditions d’organisation et de fonctionnement de ces bureaux de change, devra répondre à trois insuffisances importantes :
- Faiblesse de la marge bénéficiaire et des marges de rendement
- Limitation de l’offre de devises
- Écart faramineux entre les taux de change officiel et parallèle
A l’heure actuelle, la Banque d’Algérie est en train de finaliser les textes d’application relatifs à l’agrément des bureaux de change. Lesquels textes qui seront soumis « à l’approbation du CMC dès l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la monnaie et le crédit», a précisé le ministre. Ce dernier n’a pas avancé de date officielle pour l’ouverture de ces bureaux de change.
