La compagnie aérienne nationale Air Algérie envisage de déployer ses ailes en Afrique. Le pavillon algérien compte sur l’acquisition de 15 nouveaux avions pour lancer de nouvelles lignes vers les continents africain et asiatique. De quoi concurrencer Royal Air Maroc qui compte une longueur d’avance sur son homologue algérien.
La concurrence bat son plein entre l’Algérie et le Maroc. Le transport aérien sera le nouveau terrain de confrontation entre les deux pays, selon le site Bladi. Air Algérie projette de déployer ses ailes en Afrique pour contrer la domination de Royal Air Maroc.
Pour détrôner son homologue marocain, la compagnie aérienne algérienne a annoncé l’acquisition prochaine de 15 nouveaux aéronefs. Un communiqué du conseil des ministres algérien a d’ailleurs, dévoilé les objectifs : « permettre à Air Algérie d’ouvrir de nouvelles liaisons avec l’Afrique et l’Asie ».
Les choses sérieuses ont commencé
La semaine dernière, la compagnie nationale a entamé les choses sérieuses. Le porte-parole de la compagnie, Amine Andaloussi a annoncé l’ouverture des plis des consultations pour renforcer la flotte de la compagnie algérienne.
Le projet concerne l’acquisition de 15 nouveaux avions : 5 aéronefs module 200 (A), 3 aéronefs module 200 (B), 5 aéronefs module 300 et 2 aéronefs module 400. En renforçant sa flotte, le gouvernement algérien veut injecter du sang neuf à Air Algérie appelée à déployer ses ailes en Afrique, en Amérique et un peu partout dans le monde.
La compagnie nationale aérienne qui opère 10 vols ouverts actuellement vers les villes africaines, compte élargir son réseau à d’autres villes africaines notamment Addis-Abeba, Johannesburg, Libreville et Brazzaville.
Un nouveau plan de développement pour Air Algérie
Dans le même objectif, Air Algérie s’est tracé un nouveau plan de développement qui consiste à l’amélioration des services aéroportuaires en Algérie. Le ministre des transports Kamel Beldjoud a fait état en octobre dernier, de la réalisation prochaine de 5 tours de contrôle au niveau des aéroports d’Alger, d’Oran, de Constantine, de Ghardaia et de Tamanrasset.
Air Algérie se dotera également, de nouveau services spécialisés dans la maintenance, la sous-traitance et dans le transport interne. Il sera par ailleurs, procédé à la création de nouvelles filiales qui s’ajouteront à celles déjà existantes en l’occurrence le fret, l’approvisionnement et le système de réservation.
Hub aérien à Tamanrasset
Pour réussir son pari de « conquérir » l’Afrique, Air Algérie compte surtout sur son énorme projet de hub aérien de Tamanrasset. Ce projet annoncé en 2020 par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, a essuyé de vives critiques à cause de son coût de réalisation jugé exorbitant. Mais les choses semblent aller bon train. En octobre dernier, le président-directeur général du transporteur algérien, Yacine Benslimane, s’est rendu sur le site de l’aéroport de Tamanrasset – Aguenar – Hadj Bey Akhamok.
Le PDG d’Air Algérie a insisté d’ailleurs, sur les avantages économiques et commerciaux que peut apporter une telle réalisation pour toute la région. « Nous avons plus de 30 aéroports et nous disposons de moyens de surveillance aérienne. Certains appellent à la création d’un hub reliant l’Afrique au reste du monde et nous sommes en train de réunir les conditions pour concrétiser ce projet », a déclaré l’ancien ministre des Transport, Aissa Bekkai, le 28 février dernier.
