Immigration : le Canada veut expulser un "ange gardien" algérien

En dépit de bons et de loyaux services, une aide-soignante algérienne est menacée d'expulsion du territoire canadien. Les sacrifices de cet « ange gardien », qui avait risqué sa vie pour le bien être des personnes vulnérables qu'elle gardait durant la crise sanitaire, n'ont pas convaincu les autorités de ce pays qui veulent l’expédier en Algérie.

Samira a débarqué au Canada il y a 7 ans avec l'espoir de régulariser sa situation. Elle n'avait nullement lésiné sur les efforts. Elle a été embauchée dans une résidence pour aînés où elle veillait au bien être des personnes vulnérables contre un salaire dérisoire. Parallèlement, elle a entamé les démarches pour l'obtention d'un titre de séjour. Malheureusement pour elle, les choses ne se sont pas déroulées comme elle l'aurait souhaité. Les lenteurs administratives ont fait qu'elle s'est retrouvée sans statut.

Samira continuait cependant à faire son travail. En pleine crise sanitaire liée au Covid-19, elle prenait soin des personnes dont elle assurait la garde. Elle le faisait au péril de sa vie puisque le coronavirus se propage essentiellement par contact avec une personne. L a ressortissante algérienne en était bien consciente et elle a poursuivi sa mission avec abnégation. Elle aimait ce qu'elle faisait.

« J’étais vraiment choquée »

Rien que pour cela, Samira pouvait bien prétendre une résidence au Canada. Elle ouvrait droit au programme de régularisation des « anges gardiens » mis en œuvre en décembre 2020. Ce « programme offrait une voie d’accès à la résidence permanente à certains demandeurs d’asile en reconnaissance de leur contribution exceptionnelle à la société pendant la pandémie », explique le journal La Presse qui a fait état de la situation de cette femme.

Les autorités canadiennes sont ainsi restées insensibles aux sacrifices de la jeune femme algérienne qui se trouve actuellement menacée d'expulsion des terres canadiennes. «J’étais vraiment choquée », a déclaré Samira qui vit dans un abandon quasi-total, sans sécurité sociale ni assurance.

Ils sont en fait entre 300 000 à 500 000 personnes sans-papiers qui vivent le même calvaire que Samira au Canada et qui réclament leur régularisation.

 

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