Regroupement familial en France : les Algériens sont-ils favorisés ?

La France offre plusieurs avantages aux émigrés algériens et ce en vertu des accords de décembre 1968 signés avec l'Algérie. Les ressortissants algériens obtiennent ainsi des titres de séjour beaucoup plus facilement par rapport aux autres étrangers. Qu'en est-il du regroupement familial ? Les Algériens en sont-ils aussi favorisés? 

L'immigration algérienne en France ne date pas d'aujourd'hui. Le départ des Algériens vers l'Hexagone remonte aux premières années post- indépendance. Des facilités ont été accordés alors pour faciliter leur arrivée et leur installation dans ce pays. Les mêmes avantages pratiquement leur sont offerts actuellement et ce en vertu des accords franco-algériens signé en décembre 1968.  Aujourd'hui, les Algériens constituent d'ailleurs l'une des communautés les plus importantes établie dans ce pays.

Les négociateurs algériens qui avaient conclu ces accords de 1968 ont veillé à ce que la France garantisse des avantages aux algériens pour travailler et pour s'installer en ouvrant droit à des titres de séjours et à des cartes de résidences. Paradoxalement, les mêmes négociateurs ont eux-mêmes insisté à ce que des restrictions soient instaurées pour les regroupements familiaux à ces mêmes citoyens. Le gouvernement algérien nourrissait alors une crainte d'une stabilisation de ses migrants en France. C'est ce qui a motivé cette orientation.

Des enquêtes plus vigoureuses et un certificat d'hébergement exigé

Dès lors, les autorités française ont veillé au grain pour l'application stricte de cette mesure. Pour toute demande de regroupement familial émanant d'un ressortissant algérien, une enquête approfondie est menées par les services concernés en France. Un certificat de logement est exigé ainsi pour espérer bénéficier de cette procédure.

Les autres étrangers ne sont par ailleurs, pas concernés par ces enquêtes et ces exigences. Cette situation discriminatoire dure en fait depuis les années 1960. Elles devront être certainement de vigueur actuellement aussi puisque l'immigration algérienne en France est toujours régie par les mêmes accords de 1968. Des accords qui sont par ailleurs, critiqués par la classe politique française et que le gouvernement de ce pays veut renégocier.

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