La polémique continue d’enfler au sujet de la cherté des billets d’avion sur les vols entre Paris et Alger. Le député de l’immigration Abdelouahab Yagoubi a lancé un nouveau cri de colère envers la commission d’enquête mise en place le 3 novembre par le gouvernement afin d’étudier la structure des tarifs de ses billets, jugés exorbitants.
Le membre de la commission des affaires étrangères de l’APN donne un comparatif des tarifs entre un aller-retour Alger-Paris et un aller-retour Oman-Paris. La première desserte d’une durée de 1h45*2 soit 3h30 en aller-retour et le deuxième d’une durée 4h55*2 soit 9h50.
Le député relève une contradiction flagrante. Ainsi un voyage aller-retour Alger-Paris coûte 1000 euros alors que le voyage aller-retour Oman-Paris coûte 40 euros seulement. Abdelouahab Yagoubi interpelle les membres de la commission d’enquête qui n’ont pas encore rendu les résultats. « L’affaire est simple et ne nécessite pas de grandes compétences (... ) Vous avez trop tardé, vous abusez, » a-t-il écrit sur sa page facebook.
La polémique enfle encore sur la toile à cause de la cherté des billets d’avion et du nombre insuffisant des vols. Les Algériens résidant à l’étranger se plaignent de ne pas pouvoir venir au pays voir leurs proches.
En novembre dernier, le Premier ministre Aymen Benabderrahmane a validé les critiques des clients envers la compagnie nationale Air Algérie, mais aussi contre les autres compagnies étrangères actives, en particulier sur la ligne Alger-Paris. Le ministre des Transports Aissa Bekkai a reconnu lui aussi le 2 novembre que les tarifs des billets vers certaines destinations étaient « exagérés », soulignant la nécessité de revoir les processus de gestion interne de la compagnie nationale.
De son coté, l’ambassadeur d’Algérie à Paris, Mohamed Antar Daoud a jugé le prix du billet d’avion qui oscille entre 700 et 800 euros, exagéré. L’ambassadeur estime qu’une baisse de tarif s’impose, et cela même si la pandémie de coronavirus a eu des conséquences négatives sur Air Algérie.
