Un artiste franco-algérien expose sa statue du "coup de tête de Zidane"

La statue du fameux « coup de tête de Zidane » lors de la Coupe du monde 2006, est exposée jusqu'au 29 août au Couvent des Jacobins, situé en plein cœur du centre historique de Rennes. L’exposition accueille des œuvres de la collection d’art contemporain de François Pinaut dont la Statue du « coup de tête de Zidane », sculptée par l’artiste franco-algérien Adel Abdessemed. 

Le 9 juillet 2006, lors des prolongations de la finale de la Coupe du monde, Zinedine Zidane avait donné un violent coup de tête dans le torse de l’Italien Marco Materazzi. La vengeance du Français, suite à une injure de trop, inspire Adel Abdessemed qui en a fait une sculpture monumentale.

La représentation de la violence est un des thèmes dominants de l’œuvre du plasticien franco-algérien, né en 1971, à Constantine. Il a connu les « années de sang » en Algérie et assure que l'art était son seul exutoire. Adel Abdessemed s’inspire des violences du monde contemporain pour en faire des œuvres puissantes et percutantes.

Une sculpture qui dérangerait Zidane

La statue du fameux « coup de tête de Zidane » est motif à controverse. En effet, en 2013, elle a été déboulonnée lors de son installation sur la corniche de Doha. La presse  qatarie et l’opinion publique avaient évoquées deux hypothèses : la sculpture donnerait un exemple de comportement antisportif ; elle serait blasphématoire et heurterait les convictions fondamentales de l’islam, hostile à l’idolâtrie et la représentation humaine.

La sculpture d’Adel Abdessemed dérangerait Zinedine Zidane, qui était à ce moment-là, membre du comité organisateur de la Coupe du monde 2022.  « Nous avons la suspicion légitime, confortée par certains témoignages hautement crédibles, que M. Zidane (…), est intervenu directement ou indirectement sur la décision du QMA de retirer l’œuvre d’Adel Abdessemed. Il aurait par conséquent obtenu à Doha ce qu’il n’avait pas réussi à obtenir à Paris », a soutenu, le 13 novembre 2013,  Pier Luigi Tazzi, commissaire de l’exposition au musée d’art contemporain de Doha.

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