Deux sœurs algériennes âgées de 71 et 59 ans sont accusées d'avoir illégalement détourné près de 400 000 euros d'aides sociales, durant quatre ans. Les deux sœurs avaient caché le décès de leur frère, qui était le bénéficiaire des chèques emploi-service, afin de continuer à percevoir ces aides.
Selon le site régional Actu Lille, le procès des deux sœurs algériennes, qui s'est ouvert au tribunal de Lille, révèle qu’un montant impressionnant de 389 000 euros a été détourné entre 2015 et 2018. Durant cette période, les mises en cause ont reçu des aides mensuelles allant jusqu'à 6 000 euros, sous forme de chèques emploi-service, prétendument destinées à leur frère.
Cependant, la vérité était que leur frère était décédé en 2015, et sa mort n'avait jamais été déclarée aux autorités compétentes. Ce plan aurait été mis en place par les deux sœurs, accompagnées de leur mère décédée en 2018, pour continuer à toucher illégalement les aides sociales versées par le département.
Elles remboursent 6 600 euros sur les 389 000 euros détournés
Pour éviter de soulever des soupçons, les deux sœurs ont maintenu l'appartement de leur frère, réglé le loyer et ont continué à payer ses abonnements internet et téléphonique. Mais la supercherie a finalement été découverte en 2018 par le département du Nord, qui a depuis demandé le remboursement intégral de la somme détournée, assorti d'une pénalité de 3 000 euros pour le temps perdu par les employés de la collectivité. À ce jour, seuls environ 6 600 euros sur les 389 000 euros détournés ont été remboursés.
Lors du procès, l'avocat général a requis une peine de 10 mois de prison avec sursis pour l'aînée, et 5 mois de prison avec sursis pour la cadette, qui s'était retirée de la tutelle de son frère dès 2015. La décision finale du tribunal est attendue pour le 7 novembre prochain.
