Alexandre Arcady a présenté son tout dernier chef-d'œuvre, « Le Petit Blond de la Casbah ». Ce film raconte l’enfance du réalisateur à Alger. Il transporte les téléspectateurs dans l'Algérie des années 60 à travers les yeux d'un jeune garçon, Antoine.
Dans cette œuvre singulière, le célèbre cinéaste aux origines algériennes revient sur son enfance et celle de sa famille dans l'Algérie des années 1960. À travers les souvenirs d'un jeune Antoine, il plonge le téléspectateur dans les instants de bonheur, de rires et de larmes de son passé à Alger. Le film dépeint un tableau émouvant de cette époque, mettant en scène une multitude de personnages hauts en couleur.
Alexandre Arcady confie que depuis son départ d'Alger, il a toujours été obsédé par ses racines algériennes, un thème qu'il avait déjà abordé dans son premier film, « Le Coup de Sirocco ». En sortant « Le Petit Blond de la Casbah », Arcady souhaite boucler la boucle, offrant une perspective apaisée de cette époque à tous ceux qui ont des liens avec l'Algérie, que ce soit par leur naissance ou par des souvenirs familiaux.
Le film présente deux facettes de l'Algérie
Au-delà de la guerre qui a déchiré les communautés, Arcady dit aspirer à transmettre ce qui les unissait. « J'aimerais que ce film devienne un vecteur de la mémoire collective, tout comme Antoine adulte transmet la mémoire de sa famille à son fils », déclare-t-il à France Info.
Alexandre Arcady ajoute : « mon film possède deux niveaux de lecture. Il suit un réalisateur qui retourne à Alger avec son fils, du même âge que lui lorsqu'il quitta la ville. La première lecture concerne l'Algérie contemporaine, sans concession. Nous voyons ce qu'il faut voir et comprendre de l'Algérie d'aujourd'hui. Ensuite, il y a cette Algérie recréée pour le cinéma, qui n'existe plus dans ses décors, ses costumes et ses mœurs. Cela appartient au passé. Il est nécessaire de présenter ces deux facettes pour saisir le passé tout en restant connecté au présent ».