L'Algérie franchit une nouvelle étape dans son projet d'ouverture des bureaux de change. Le Conseil monétaire et bancaire a récemment approuvé un projet de règlement concernant les conditions d'autorisation, de création, d'agrément et d'exploitation des bureaux de change.
Lors de son intervention ce dimanche 24 septembre sur les ondes de la Radio algérienne, le Dr Nabil Djemaa, expert en économie et en finance, y voit une avancée positive pour l'économie algérienne. D'après lui, actuellement, 46 bureaux de change ont déjà obtenu l'accréditation de la Commission de la monnaie et des changes de la Banque d'Algérie et ils attendent l'autorisation de commencer leurs opérations.
L'une des principales préoccupations soulevées par les investisseurs concerne les modalités de financement de ces bureaux de change. Le Dr Nabil Djemaa estime qu'une solution à cette question sera apportée par le biais d'une instruction, d'un règlement ou d'une loi, dont la Banque d'Algérie serait responsable. Ces règles doivent garantir la transparence des mécanismes de financement des bureaux de change.
Missions des bureaux de change en Algérie
L'ouverture des bureaux de change s'inscrit dans le cadre d'une approche progressive visant à créer un réseau national étendu de bureaux de change. L'objectif est de faciliter les transactions de change pour le grand public en mettant en place les conditions nécessaires. Et à moyen terme, éradiquer le marché noir des devises.
Ces bureaux de change auront pour mission de proposer diverses opérations, notamment l'octroi des droits de change ou d'allocations aux résidents pour les voyages touristiques ou professionnels à l'étranger, ainsi que la prise en charge de change lié aux frais des études et des stages à l'étranger.
Ce processus de réglementation marque la première étape d'une série de mesures destinées à renforcer le secteur financier en Algérie. Ces règles s'inscrivent dans le cadre de la loi bancaire no. 09-23 datée du 21 juin de cette année. D'autres règlements seront émis ultérieurement pour compléter ce dispositif, souligne l'expert en finance.