Un ressortissant algérien se retrouve pris dans les méandres de la politique d'immigration française. Marié à une citoyenne française et devenu père d'une petite fille française, sa vie bascule lorsqu'il est confronté à une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF), le renvoyant en Algérie, loin de sa famille et de son rêve d'une vie en France.
La triste histoire commence en 2019, lorsque cet Algérien réussit à obtenir un visa touristique espagnol, ce qui lui permet d’entrer en France, comme de nombreux autres Algériens, dans l'espoir d'une vie meilleure. Cependant, ce visa ne lui donne pas le droit de séjourner en France légalement, l'obligeant à vivre dans la clandestinité, en tant que sans-papiers, car il ne peut prétendre à un titre de séjour.
L’homme explique qu’en 2021, sa vie prend un tournant décisif lorsqu'il épouse une Française et sera père d’une fillette. Cependant, cette période de joie n’a pas trop duré. L’homme écope d’une condamnation à 6 mois de prison avec sursis pour des actes de violence et des troubles à l'ordre public. Malgré cette condamnation, le père algérien, dont l'enfant est de nationalité française grâce à sa mère, continue de vivre en France sans statut légal, faute de titre de séjour, jusqu'à ce qu'il soit appréhendé lors d'un contrôle de la Police aux Frontières (PAF).
Expulsé vers l'Algérie, sa demande de visa refusé
En mars 2023, lors de ce contrôle, les autorités le placent en rétention administrative pendant 48 heures. À sa libération, il est soumis à une assignation à résidence et on lui a délivré une OQTF. Une décision qui sera ultérieurement confirmée par le tribunal administratif.
Le ressortissant algérien se voit ensuite remettre un billet d'avion pour retourner en Algérie, une décision qu'il accepte, espérant ainsi pouvoir rapidement obtenir un visa pour revenir en France. Une fois en Algérie, les choses ne se passent malheureusement pas comme prévu. Sa demande de visa conjoint de Français est refusée avec la justification suivante : « un ou plusieurs États membres de l'espace Schengen estiment que vous représentez une menace à l'ordre public et à la sécurité intérieure ».