Jugé en prison, verdict pour le hacker algérien Hamza Bendelladj

Il y a dix ans, Hamza Bendelladj figurait parmi les hackers les plus recherchés par le FBI. Accusé d'avoir orchestré une série d'attaques au rançongiciel depuis sa détention aux États-Unis, le hacker algérien âgé de 35 ans a été relaxé jeudi soir par le tribunal de Paris, en raison d'un vice de procédure, à l'issue d'une audience de sept heures.

Vêtu de sa tenue de prisonnier, Hamza Bendelladj a comparu en visioconférence depuis la prison de Safford, en Arizona, située dans le sud-ouest des États-Unis. Le hacker algérien connu sous le pseudonyme de « BX1 » avait été condamné en 2013 à une peine de quinze ans de prison dans l'affaire du virus informatique « SpyEye ».

En été 2018, alors que le hacker algérien était en prison, une série massive d'envois de courriels a ciblé le tribunal judiciaire de Lyon ainsi que trois centres pénitentiaires à Bourg-en-Bresse, Varennes-le-Grand (Saône-et-Loire), et Saran (Loiret). D'autres cibles incluaient une association, deux études notariales et un huissier, ainsi que la Banque populaire. Ces courriels contenaient un lien qui, une fois activé, déclenchait le téléchargement d'un logiciel malveillant. Ce logiciel cryptait ensuite les fichiers présents sur l'ordinateur ou le serveur, exigeant ensuite une rançon en cryptoactifs.

L'enquête mène à  Hamza Bendelladj

Bien qu'aucune des victimes n'ait payé la rançon, des plaintes ont été déposées, et grâce à des enquêtes techniques, les investigations ont remonté jusqu'à Hamza Bendelladj, qui a nié toute implication dans les faits. Il est poursuivi pour tentative d'extorsion, accès et maintien non autorisés dans des systèmes informatisés, perturbation de leur fonctionnement, ainsi que pour introduction et suppression frauduleuse de données. En conséquence, il encourait une peine de sept ans de prison et une amende de 100 000 euros.

Jugée jeudi en visioconférence, l'affaire Hamza Bendelladj a pris une tournure inattendue. Car rapidement, le prévenu a fait remarquer qu'il était "désorienté" car le document l'ayant cité devant le tribunal mentionnait le logiciel "Jobcrypter" au lieu de "PyLocky". Les avocats de la défense, Mes Chiche et Nataf ont soutenu que juger une partie seulement des faits violerait les droits de la défense. Après une brève suspension, le tribunal a finalement décidé que cette erreur dans la citation devait entraîner la relaxe du prévenu.

Le verdict de détente est intervenu à 22h30, plus de sept heures après le début de l'audience. Durant cette période, le tribunal a abordé le fond du dossier. Le tribunal a finalement tranché : pour lui, ce défaut dans la citation devait entraîner la relaxe.

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