Un groupe d'Algériens résidant dans le département de l'Essonne en France annonce l’intention de manifester et d'entamer une grève de la faim pour protester contre les délais de traitement des demandes de regroupement familial en France.
Dans un courrier adressé au média ObservAlgérie, le collectif crie sa détresse. Selon ces demandeurs, les délais d'attente pour le regroupement familial des Algériens sont particulièrement longs, pouvant aller jusqu'à 44 mois. Ce délai est largement supérieur à celui observé dans d'autres départements français, où il est généralement de l'ordre de 8 à 12 mois.
Ces ressortissants algériens en France expliquent que ce retard est dû à une surcharge administrative, notamment due à la crise sanitaire. Cependant, ils estiment que ce retard est inacceptable et qu'il porte atteinte à leurs droits fondamentaux. « Nous avons fait le choix de vivre en France, une terre d'accueil, explique un des demandeurs. Nous respectons les lois françaises et nous acquittons de nos devoirs. Nous avons droit à vivre en famille dignement ».
Les demandeurs dénoncent également le fait que les autorités françaises ne répondent pas à leurs demandes d'information ou de clarification. Ils se sentent isolés et désemparés. Cette situation est d'autant plus difficile à vivre pour les demandeurs de regroupement familial qui ont des enfants mineurs. Ceux-ci sont contraints de vivre séparés de leurs parents pendant de longues périodes, ce qui peut avoir un impact négatif sur leur développement.
La galère des demandeurs de regroupement familial
« Aujourd'hui, nous sommes en détresse, fatigués de voir nos enfants grandir derrière les écrans, terrassés devant leurs regards meurtris chaque fois que nous les laissons sur les quais des aéroports pour une séparation de plus, un déchirement à fondre le fer, ne sachant quoi leur dire, fatigués de voir nos femmes, nos maris mener une vie parallèle de la nôtre, sans pouvoir partager des moments de joie s'il y en a, ou de peines, vivre dans l'attente et le tourment absolu », indique-t-on dans le courrier.
Les plaignants annoncent leur décision de manifester le 5 septembre 2023 et d'entamer une grève de la faim le 4 septembre 2023. Cette manifestation et cette grève de la faim visent à alerter sur les difficultés rencontrées par les Algériens, demandeurs de regroupement familial en France. Ils rappellent surtout que le regroupement familial est un droit fondamental qui doit être respecté.