L’Algérie est en tête d’un triste classement. Les ressortissants algériens sont en tête des personnes sommées de quitter le territoire de l’Union européenne, en 2022. Selon Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, 33 535 Algériens font l’objet d’un ordre d’expulsion.
De nombreux Algériens choisissent la voie de l’immigration clandestine pour rejoindre l’Europe. Si les moyens sont nombreux, le résultat est le même, vivre sans-papiers dans un pays étranger. Malheureusement, après une périlleuse aventure, la plupart d’entre eux finissent par être expulsés vers leur pays d’origine.
Selon les statistiques de Eurostat pour l’année 2022, les pays de l'UE ont rendu un total de 422 400 décisions dites de retour, aux personnes sommées de quitter les pays européens. Les personnes originaires d'Algérie (33 535), du Maroc (30 510) et du Pakistan (25 280) sont en tête du classement. Néanmoins, moins d'un quart des décisions d’expulsion ont été effectivement exécutées vers un pays hors de l'Union européenne. Pour Eurostat, l'un des problèmes des expulsions est le faible taux d'exécution.
Europe : Un taux d'exécution des expulsions très bas
Il est important de souligner que le taux d’exécution est bas pour plusieurs raisons. Premièrement, les pays d'origine et les pays tiers refusent souvent de coopérer à la réadmission des personnes expulsables. Deuxièmement, bon nombre des personnes concernées se défendent contre leur expulsion, en faisant par exemple examiner la décision par un tribunal, souvent avec succès. Ou bien encore, ils quittent souvent l'État de l'UE qui souhaite procéder à l'expulsion et déposent une nouvelle demande d'asile dans un autre pays. En outre, les pays de l'UE n'ont jusqu'à présent pas beaucoup coopéré dans le cas des expulsions.
En somme, l'expulsion croissante d'Algériens de l'Europe est un phénomène préoccupant. Les raisons de cette situation complexe sont multiples, et il est essentiel de trouver des solutions durables pour gérer les flux migratoires de manière humaine et respectueuse des droits de l'homme.