Bien que l'Algérie fasse des efforts et possède des atouts, elle continue de rencontrer des difficultés pour attirer les touristes. Cette situation est telle que certains membres de la diaspora algérienne choisissent de voyager vers des destinations internationales, plutôt que de retourner visiter leur pays natal. Cette tendance a été notamment remarquée par une ressortissante algérienne vivant en France, lors de son récent séjour en Algérie.
Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, une membre de la diaspora algérienne en France a exprimé les raisons qu'elle perçoit comme étant à l'origine du boycott de l'Algérie pendant les vacances estivales. Alors qu'elle était en Algérie pour passer ses vacances, elle a pris la parole pour partager son point de vue sur le tourisme dans le pays. Selon elle, les raisons qui poussent certains Algériens à délaisser leur pays se résument à une vision du tourisme axée principalement sur des activités basiques telles que « manger, boire, nager et dormir ».
« On paye beaucoup d'argent pour ne rien faire »
Dans sa vidéo publiée sur TikTok, cette Algérienne, sous le pseudonyme Soussou, a surtout mis l'accent sur les établissements hôteliers en Algérie, pointant du doigt le manque d'activités proposées, et ce, malgré le coût élevé des réservations. « Quand tu vas dans un hôtel, il faut en profiter, et non pas payer beaucoup d’argent pour ne rien faire », déclare-t-elle.
Elle déplore le fait qu'outre nager le matin, les soirées dans ces établissements restent vides sans aucune animation. Pour elle, cette situation est loin d'être attrayante, car elle préfère alors prendre sa voiture, se rendre à la plage pour nager et rentrer chez elle le soir. Selon ses dires, dépenser de l'argent pour un hôtel qui n'offre rien d'autre que de la nourriture et des boissons, qui sont des besoins facilement accessibles à l'extérieur des établissements hôteliers, n'a pas de sens.
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Des prix qui ne sont pas à la hauteur des prestations
Selon la même internaute, le tourisme en Algérie présente un sérieux problème en comparaison avec d'autres pays comme la Tunisie. Cette dernière est une destination qui attire chaque année un grand nombre de vacanciers, y compris des Algériens, en raison de ses offres attrayantes et variées. En contraste, l'Algérie semble avoir du mal à rivaliser avec de telles propositions touristiques.
« En Tunisie par exemple, on trouve des restaurants l'un à côté de l'autre avec des terrasses et de la musique », affirme-t-elle. Tandis qu'en Algérie, il est nécessaire de débourser une somme considérable juste pour obtenir un appartement avec une piscine privée, qui n'est même pas considéré comme du « grand luxe » et dont les prix peuvent atteindre les « 50 000 dinars la nuitée ». En vue de ces tarifs élevés et des prestations limitées « il ne faut pas s’étonner que ceux qui ont de l’argent préfèrent passer leurs vacances à l’étranger et que ceux qui n’en ont pas restent chez eux », s'indigne cette Algérienne.
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En outre, le manque d'équilibre social en Algérie en matière de tourisme joue en défaveur de ce secteur, et ce, en comparaison avec les modalités mises à disposition des vacanciers en France. « Chez nous en France, chacun peut passer des vacances selon ses moyens », a-t-elle assuré.
Elle poursuit en mentionnant que les Français les moins favorisés « bénéficient des aides de l'État qui leur permettent de choisir n’importe quel camping agréé en France ». De plus, ils bénéficient également de réductions sur les tarifs de leur séjour. Mais, en Algérie l'accès au Tourisme semble moins équitable, étant donné que « le milliardaire et le petit salarié paient tous les deux 500 000 dinars pour passer une semaine de vacances », ce qui, selon elle, ne reflète pas « une justice sociale ».
