Mélissa, la fiancée du ressortissant algérien expulsé après que le maire de Béziers Robert Ménard ait refusé de le marier, car il était en situation irrégulière en France, conteste la légalité de cette expulsion, affirmant que son fiancé n'a pas été présenté devant un juge avant son départ.
Selon Mélissa, l'expulsion a été exécutée sans une procédure judiciaire préalable. Un billet d'avion pour l'Algérie a été réservé sans préavis, « son téléphone lui a été confisqué puis rendu juste avant le décollage depuis Marseille ». Elle affirme qu'il y a eu « collusion entre la mairie et les autorités préfectorales », qualifiant la situation d'« acharnement » sur elle-même et son futur époux.
L'homme, ayant reçu une OQTF en 2022, avait déjà été placé en centre de rétention administrative une fois, où il a vu un juge des libertés et de la détention après 48 heures, avant d'être relâché. Lundi dernier, il a de nouveau été placé en rétention, mais cette fois-ci il a été expulsé vers l'Algérie.
En réponse à ces accusations, la préfecture de l'Hérault insiste sur le fait que toutes les procédures légales ont été respectées, y compris la présentation devant le juge de la détention et des libertés avant l'expulsion. Selon la préfecture, la loi stipule que les étrangers sans titre de séjour n'ont pas vocation à rester sur le territoire français et en l'absence de retour volontaire, une expulsion est effectuée.
La fiancée de l'Algérien, cependant, maintient sa position, affirmant que son existence a été bouleversée par cette situation. Elle déclare vouloir utiliser tous les moyens légaux à sa disposition pour défendre ses droits. « On a fait passer monsieur pour un délinquant. On a fait passer moi pour quelqu'un qui vit des minimas sociaux (sic) et n'a pas de compétences. L'acharnement est clair », raconte Melissa à BFM TV.