Pour demander un visa Schengen, les Algériens préfèrent-ils l’Espagne à la France ? C’est ce qu’indiquent, en tout cas, les données fournies par le site spécialisé SchengenVisaInfo. En effet, l'Espagne était la première destination des ressortissants algériens en 2022. Les Algériens ont déposé 26 % du total des demandes formulées dans les consulats espagnols.
Selon la même source, les Algériens ont déposé 102 656 demandes auprès des consulats d'Espagne à Alger et Oran. Les demandeurs ont dépensé un total de 8,2 millions d'euros de frais de demande de visa Schengen.
En revanche, la destination France recule pour la raison que tout le monde connait. En effet, les Algériens ont déposé 41 109 demandes pour l’hexagone en 2022. Les demandeurs ont dépensé 3,2 millions d’euros. La baisse des demandes de visa Schengen pour la France comparée à l’Espagne s’explique par la politique du chantage au visa mise en place par les autorités françaises.
Les Algériens ont dépensé 31,3 millions d'euros de frais de visa Schengen
Pour l’année 2022, les ressortissants algériens ont formulé un total de 392 053 demandes de visa auprès des consulats des États Schengen, générant plus de 31,3 millions d'euros de frais de demande de visa, équivalant à 4,6 milliards en dinar algérien.
Les Algériens ont également dépensé des sommes importantes en demandes de visa pour l’Italie avec 1,4 million d'euros pour 17 814 demandes. L'Allemagne et la Belgique sont également des destinations très prisées par les Algériens. Ces derniers ont dépensé 487 680 euros et 480 400 euros de frais de visa Schengen pour, respectivement, l’Allemagne et la Belgique.
En dépit du nombre important des demandes, les États Schengen n’ont délivré que 191 187 visas aux Algériens. Avec un taux de refus de 45,8 %, les Algériens ont le taux le plus élevé de visas Schengen non délivrés.
Les sommes astronomiques qu'ont dépensées les Algériens pour les visas Schengen en 2022 s’expliquent par la complexité des procédures et la cherté des prestations. En effet, les coûts des procédures de demande ne cessent de grimper et l'obtention du fameux sésame devient de plus en plus difficile.