Blackout : L'Algérie sans internet pendant une semaine à cause du Bac

Chaque année, depuis plus de 6 ans, à l'arrivée des épreuves du baccalauréat l'Algérie fait face à des coupures de connexion et ce pour prévenir la fuite des sujets du Bac. Cette solution, qui n'est pas toujours efficace, plonge le pays dans une semaine de blackout du réseau internet, qui est devenu maintenant essentiel au bon fonctionnement de plusieurs plateformes, commerces et entreprises.

Ce dimanche 11 juin, alors que les lycéens en terminale se mettaient devant leur premier sujet du Bac 2023, les Algériens en dehors de ces salles de classe ont constaté l'indisponibilité de plusieurs services, que ce soit sur via ADSL, Fibre optique, ou via 4G, 3G… L'internet algérien est limité à quelques services. L'on constate alors que les sites et applications des réseaux sociaux ne sont pas accessibles. Ce qui est habituel pendant les épreuves du bac, et ce depuis quelques années, étant donné que c'est sur ces sites que la majorité des sujets ont "fuité". Mais ces perturbations de la connexion internet touchent aussi les sites d'e-commerce, qui voient leurs chiffres d'affaires chuter pendant cette semaine. Il y a aussi les agences de voyages et les administrations qui peuvent dépendre de services internet.

Coupure de la connexion à cause du Bac : Le VPN n'est plus une solution

Les Algériens qui veulent utiliser internet pendant les coupures du Bac ont pris l'habitude d'utiliser un VPN afin de contourner les blocages, cependant cette "solution" n'est plus fonctionnelle et les internautes constatent que même avec un VPN, les services bloqués ne sont toujours pas accessibles. Alors il ne reste plus qu'à prendre son mal en patience, et à endurer une semaine sans connexion, et sans travail pour certains, sans divertissement ou communications pour d'autres.

Quelles solutions aux coupures de connexion à cause du Bac ?

Le porte-parole du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique de l’éducation (Cnapeste) a déclaré au média algérien TSA que « ça fait longtemps qu’on dit qu’il n’est pas possible d’affronter un problème technologique avec des méthodes traditionnelles et qui en plus pénalisent les gens », il propose d'ailleurs une solution moins radicale, qui serait d' « installer des brouilleurs dans les centres d’examen. C’est une solution qui permet d’isoler le centre d’examen sans pénaliser le reste de la société ».

Il est clair qu'il faut trouver une solution bien plus efficace, et moins pénalisante pour empêcher la triche aux épreuves du baccalauréat, au-delà des pénalités qui sont jugées « assez sévères », car les tricheurs peuvent faire face, en cas de triche, jusqu'à 15 ans de prison, et 300 000 dinars d’amende. En 2021 des peines d'emprisonnement ferme de 6 mois à 3 ans assorties d'amendes de 100 000 à 500 000 dinars ont été prononcées à l'encontre de 64 tricheurs, rapporte l'APS.

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