Quand le jilbab devient la couverture des délinquants en Algérie

L'Algérie est confrontée à plusieurs incidents où les suspects partagent tous une caractéristique commune qu'est l'utilisation du vêtement islamique (jilbab) pour dissimuler leur identité et tromper à la fois les victimes et les forces de l'ordre.

En effet, après l'épisode des attaques à la seringue visant des enfants devant leurs écoles, il y a quelques semaines, un entrepreneur a été assassiné dans sa voiture devant son domicile à Batna. Les forces de l'ordre ont pu arrêter les deux auteurs du crime grâce aux vidéos des caméras de surveillance installées aux portes de la résidence de la victime. Parmi les deux malfaiteurs, l'un d'entre eux portait un jilbab, indique le média algérien TSA.

Cependant, il est indéniable que ce type de déguisement peut être très efficace pour les criminels, car il leur permet de passer inaperçus et de tromper la vigilance des victimes. De plus, il peut rendre difficile leur identification, que ce soit par les témoins ou par les caméras de surveillance, en particulier lorsqu'ils choisissent de porter le niqab, qui est un voile islamique couvrant l'ensemble du corps, y compris le visage. Cette situation présente un défi supplémentaire pour les services de sécurité.

Le jilbab une nouvelle arme des malfaiteurs en Algérie

Le nombre de délits commis en utilisant le jilbab comme couverture ne cesse d'augmenter. Selon TSA, cette fois-ci, une affaire de déguisement en femme pour commettre des méfaits a été traitée par les éléments de la police judiciaire à Alger, plus précisément à Dar El Beida.

En effet, la Direction générale de la sureté nationale (DGSN) a publié un communiqué le 4 juin 2023, indiquant qu'un gang spécialisé dans le vol de locaux commerciaux, composé de quatre membres, a été arrêté à Dar El Beida, une ville de la banlieue d'Alger. Ces criminels ciblaient principalement les magasins de vente de produits cosmétiques et de parfums, et l'un des membres du gang se déguisait en portant un jilbab avant de commettre les délits.

Selon les informations fournies par la DGSN, ce gang avait un mode opératoire spécifique. En effet, le groupe commençait par garer leur véhicule devant le magasin qu'ils avaient ciblé, en prétendant avoir une panne. Ensuite, ils pénétraient dans la boutique afin de vider la caisse. Si le propriétaire commençait à douter ou manifestait une certaine résistance, les membres du gang utilisaient une bombe lacrymogène pour le neutraliser.

C'est en détectant un véhicule suspect aux vitres teintées dans l'une des rues de Dar El Beida par le centre de commandement de la DGSN grâce aux caméras de surveillance que des mesures ont été prises. Une patrouille de police a rapidement été dépêchée sur place pour procéder à un contrôle d'identité des trois occupants de la voiture. Lors de l'intervention, l'un des individus a tenté de se débarrasser de son déguisement féminin devant les policiers. Par la suite, le quatrième suspect a été arrêté. Cette arrestation a conduit à la récupération de plusieurs objets, dont un véhicule, une bombe lacrymogène et un coupe-verre. Selon la DGSN, les suspects seront déférés devant la juridiction compétente pour être jugés.

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