Le gouvernement britannique a récemment annoncé de nouvelles restrictions pour les étudiants étrangers dans le but de réduire l’immigration au Royaume-Uni. Cette décision intervient après une augmentation de l’immigration, avec un demi-million de personnes arrivées entre juin 2021 et juin 2022. Pour atteindre leur objectif de revenir aux niveaux d’avant la pandémie, les autorités se concentrent maintenant sur les visas étudiants.
Les mesures annoncées par le gouvernement comprennent une interdiction du regroupement familial pour les étudiants étrangers, à l’exception des chercheurs de troisième cycle. Cette restriction entrera en vigueur en janvier prochain. De plus, les étudiants étrangers ne pourront plus passer du visa étudiant au visa travail avant d’avoir terminé leurs études. Ces nouvelles réglementations sont censées réduire considérablement le solde migratoire en limitant les possibilités pour les étudiants étrangers de faire venir des membres de leur famille.
Cependant, ces mesures ont suscité des réactions mitigées. Les universités britanniques, qui bénéficient d’une importante source de revenus grâce aux étudiants étrangers, craignent de perdre leur attractivité sur la scène internationale. Le Russell Group, qui représente les établissements les plus prestigieux, a exprimé des inquiétudes quant à l’impact de ces restrictions sur leurs efforts de diversification des recrutements internationaux. Certains critiques estiment que les étudiants étrangers sont traités avec mépris et qu’ils devraient avoir le droit de vivre aux côtés de leurs proches pendant leurs études.
Le gouvernement défend ces mesures comme un « juste équilibre » nécessaire pour réduire l’immigration et ramener le solde migratoire au niveau d’avant la pandémie. Cependant, malgré les promesses faites après le Brexit de reprendre le contrôle des frontières, le gouvernement conservateur n’a pas réussi à réduire les chiffres de l’immigration légale et illégale. Alors que le Royaume-Uni fait face à une pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs, ces nouvelles restrictions pourraient aggraver les tensions politiques et économiques liées à l’immigration.