Crash du vol AH5017 d'Air Algérie : la date du procès fixée

La date du procès pour homicides involontaires de 116 voyageurs est fixée en octobre à Paris. La compagnie espagnole, Swiftair propriétaire de l’avion affrété à Air Algérie doit être jugée du 2 au 26 octobre devant la 31e chambre correctionnelle de Paris.

Selon le parquet de Paris, la compagnie espagnole est poursuivie pour homicides involontaires. Air Algérie n’est pas impliquée dans cette affaire. Puisque l’avion en question appartient à Swiftair qui l’a affrété à la compagnie algérienne avec son équipage.

Les faits remontent au 24 juillet 2014. Le vol AH 5017, Ouagadougou-Alger connait une fin dramatique dans le nord du Mali. En plein vol, l’avion décroche et se crashe causant la mort de 110 passagers et six membres de l’équipage.

La compagnie madrilène Swiftair est au banc des accusés. Elle était la propriétaire de l'avion qu'elle avait loué, avec tout l'équipage, à Air Algérie. Le transporteur aérien conteste toute responsabilité depuis sa mise en examen en 2017. La compagnie estime que l'accident résulte d'une combinaison de facteurs extérieurs.

Swiftair a bénéficié d'un non-lieu en Espagne

Swiftair a d’ailleurs, bénéficié d'un non-lieu à l'issue d'une enquête en Espagne. Le tribunal de Paris devrait examiner que cette décision ne puisse faire obstacle au procès en France. Une audience décisive est néanmoins prévue le 8 juin prochain.

Le tribunal examinera la question est de savoir si le principe du "ne bis in idem", peut s’appliquer.  Ce principe prévoit que nul ne peut être poursuivi ou puni deux fois pour les mêmes faits.

Le tribunal fera valoir les résultats de l’enquête des juges d'instruction qui avaient estimé que "divers manquements de la part de la compagnie" avaient joué un rôle dans l'accident. Notamment, une "formation lacunaire" de l'équipage qui ne lui a "pas permis" de "réagir de manière adaptée et d'éviter l'accident".

La non-activation du système d'antigivrage avait conduit à la formation de cristaux de glace dans des capteurs de pression. Cela a entraîné la décélération automatique des moteurs, sans réaction appropriée de l'équipage et jusqu'au décrochage fatal.

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