Motif d'exclusion de Imane Khelif des Mondiaux : ce que l'on sait

L'affaire de la boxeuse Imane Khelif continue d’alimenter les débats et de défrayer la chronique en Algérie. Le public sportif, qui a affiché une solidarité unique et sans faille avec l'athlète, n'arrive toujours pas à digérer son élimination de la finale du mondial qu'elle devait disputer hier dimanche 26 mars.  

Cette affaire ne semble pas avoir livré tous ses secrets. Officiellement la boxeuse algérienne a été disqualifiée « pour des raisons médicales », selon un communiqué de la Fédération internationale de Boxe (IBA). S'exprimant dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, Imane Khelif a dénoncé, de son coté, un complot monté contre elle et l'Algérie en accusant deux pays d'être derrière cette machination.

Dans sa sortie, elle a cependant affirmé que les organisateurs ont détecté en elle un fort taux d’hormone masculin. Des médias algériens ont rapporté, en outre, qu’un test hormonal pratiqué sur la boxeuse de 23 ans aurait identifié un taux trop élevé de testostérone dans son organisme.

Iman Khelif souffrirait précisément d'une hyperandrogénie, une maladie qui désigne une surproduction d’hormones masculines chez une femme, indiquent des spécialistes. Cela se manifeste par des signes de virilisation plus ou moins marqués.

"Jugée plus musclée que ses adversaires"

Les experts expliquent que « chez la femme, les ovaires et les glandes surrénales produisent naturellement de la testostérone, mais en petite quantité. On en trouve habituellement entre 0,3 et 3 nanomoles par litre de sang, contre 8,2 à 34,6 nmol/L chez l’homme ».

Pour ces derniers, « on parle d’hyperandrogénie quand le taux de cette hormone est supérieur à la norme ». Ajoutant que des signes de virilisation comme l'hyperpilosité, l'acné et l'hypertrophie musculaire peuvent alors apparaître.

D'autres sources médiatiques affirment qu'au sein de la communauté internationale de la boxe, « on s'interrogeait sur les caractéristiques de la pugiliste qui a des traits considérés comme  masculins ». En coulisses, les délégations se plaignaient de Khelif, jugée plus musclée que ses adversaires.

 

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