Affaire Imane Khelif : un grand élan de solidarité en Algérie

Indignation en Algérie suite à la disqualification de la boxeuse Imane Khelif par la fédération internationale de Boxe (IBA) de la finale des championnats du monde (-66 kg) qu’elle allait disputer ce dimanche 26 mars. Un énorme élan de solidarité a vite pris forme avec la pugiliste algérienne. 

Imane Khelif a été éliminée officiellement pour des « raisons médicales », comme l’a expliqué la fédération algérienne de boxe (FAB), samedi 25 mars dans un communiqué.  « Imane Khelif n’a pas été autorisée par la fédération internationale de Boxe -IBA- à prendre part à la finale de demain et ce pour des raisons médicales », a écrit en effet la FAB.

Cette raison a été cependant contestée par la boxeuse qui a affirmé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux que sa disqualification est due au fort taux d’hormone masculin détecté en elle. Iman Khelif n’a d’ailleurs pas hésité à crier au scandale et à dénoncer un complot monté contre elle et l’Algérie pour empêcher le drapeau algérien de se hisser dans cette compétition qui se déroule, notons-le en Inde. La pugiliste algérienne a accusé en outre deux pays, dont elle a préféré taire, les noms, d’être derrière cette machination.

« Je suis Imane Khelif »

Cette affaire n’a pas laissé les algériens indifférents. Les réseaux sociaux ont été en effet vite inondés par les messages de solidarité avec la boxeuse.  » Je suis Imane Khelif », est le slogan qui revient tel un leitmotiv en guise de soutien.

Les internautes se sont en effet indignés par cette décision peu convaincante. Il est vrai en fait que ce n’est pas la première fois que la pugiliste algérienne monte sur un ring pour des combats et des tournois féminins. Imane Khelif a été championne dans plusieurs compétitions,  » pourquoi donc elle n’a pas été disqualifiée avant? », se demande t-on.

Appels à la réhabilitation de la pugiliste algérienne

Des voix se sont élevées en outre pour demander aux hautes instances algériennes de « bouger » afin de rétablir la boxeuse algérienne dans ses droits. Le commentateur algérien du groupe qatari Bein Sport, Hafidh Derradji a été parmi les porteurs de cette revendication.

Dans une publication sur sa page Facebook, ce dernier n’est pas allé par le dos de la cuillère pour saisir le ministère de la Jeunesse et des sports et le Comité olympique algérien « tenus d’agir pour réhabiliter la championne algérienne », a écrit Hafidh Derradji.

Affirmant que ce n’est de la faute de cette boxeuse « si elle a des problèmes hormonaux dont souffrent de nombreuses sportives américaines, chinoises et russes en boxe, en haltérophilie, en judo et tous les sports de combats ».

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