Des imams algériens ont été privés de visas et n'ont donc pas pu rejoindre la France à l'occasion du mois de ramadan 2023, entamé jeudi dernier dans l'Hexagone, en Algérie et dans différents pays. Des prédicateurs marocains ont connu le même sort. Du coup des mosquées se sont retrouvés en manque de personnel, pour l'encadrement des fidèles, lors de prières notamment.
Pour un meilleur fonctionnement durant le mois sacré du ramadan, les mosquées se trouvant en France ont toujours compté sur les imams venus du pays du Maghreb dont surtout l'Algérie et le Maroc. Mais cette année, ces mosquées risquent de faire sans leurs renforts habituels.
Les récitateurs retenus pour le ramadan, un mois durant lequel les lieux de culte musulmans connaissent des affluences importantes, sont toujours bloqués dans leurs pays faute de visa.
Les mosquées dans le désarroi en France
Les mosquées se sont ainsi débrouillées, jusque-là, avec le personnel en place. La situation risque cependant de se compliquer dans les prochains jours. « Beaucoup de mosquées me demandent des imams, j’espère que ça va s’arranger », a affirmé à ce titre le responsable de la mosquée Averroès à La Paillade, Lhoussine Tahri, rapporte Midi libre.
Ajoutant que « les autorités doivent faciliter l’arrivée de ces récitateurs venus uniquement pour le mois de ramadan. Former nos propres récitateurs locaux demande du temps, nous y travaillons ».
Pourquoi la France n' pas délivré les visas pour les imams ?
D'aucuns se demandent pourquoi les autorités françaises n'ont pas délivré de visas pour ces imams. Pourtant, Paris avait mis un terme à la crise diplomatique avec les pays du Maghreb, en annonçant en décembre dernier un retour à la normale de l'octroi.
Certaines sources affirment toutefois qu'il ne s'agit que d'un petit retard et les visas seront délivrés prochainement pour ces imams.
