Le rassemblement prévu ce dimanche à Paris en soutien à l'Algérie, à l'occasion de la célébration du 19 mars, n'aura finalement pas lieu. La manifestation a été en effet interdite par les autorités parisiennes, ont fait savoir ses initiateurs dans un communiqué publié samedi. Ces derniers ont d'ailleurs dénoncé cette interdiction, estimant que les raisons avancés sont peu convaincantes.
L'appel au sit-in a été lancé il y a plusieurs jours sur les réseaux sociaux par un groupe des ressortissants algériens. Le rassemblement « de soutien à l’Algérie » était prévue le 19 mars, à partir de 13h, à place de la République, à Paris.
L'action a été préconisée pour « barrer la route aux traîtres qui veulent fragiliser le pays » et dénoncer les « conspirateurs ayant monté une véritable cabale contre le pays, pour travailler les intérêts de pays hostiles à l’Algérie ».
Finalement, ce rassemblement n'aura pas lieu. Sa tenue a été en effet interdite par les autorités de la capitale française. « Le motif officiel évoqué à cette interdiction qu’est le risque de troubles graves à l’ordre public », a indiqué le Collectif unitaire franco-algérien, initiateur de ce mouvement. Dans son communiqué publié samedi pour annoncer l'interdiction, ce dernier a dénoncé la décision.
Les initiateurs de la manifestation dénoncent
« Nous venons d’être frappés par un arrêté (num. 2023-00247) préfectoral d’interdiction d’un rassemblement en soutien à l’Algérie et au peuple algérien, dimanche 19 mars 2023 sur la Place de la République, à Paris, que nous avions pourtant déclaré le 14 mars 2023, auprès de la préfecture de police. Nous sommes donc exposés à 6 mois de prison et à 7 500 euros d’amende dans le cas où nous contreviendrions à cet arrêté d’interdiction, qui a tout à fait l’air d’un ordre politique », a fait savoir le collectif.
Affirmant que « c’est encore une fois la liberté d’expression et les libertés publiques qui sont attaquées, à l’image des charges menées par le pouvoir contre le peuple en France ». Et d'ajouter : « nous relevons que cette censure est sélective, puisque tous les citoyens peuvent exprimer leur solidarité avec les peuples du monde, sauf les Franco-Algériens opposés à la guerre, qui se retrouvent bâillonnés au pays des droits de l’Homme ! »