L’ex-mari de Souad Massi risque une lourde peine pour avoir commis "l'impensable"

L’ex-mari de la célèbre chanteuse algérienne Souad Massi risque de purger au moins 20 ans de réclusion criminelle. Abdellatif Z. a est jugé devant les assises des Bouches-du-Rhône, en France, pour avoir tenté de tuer leurs deux filles. Le procès a débuté mercredi et se poursuivait ce samedi.

Les faits se sont produits en mars 2017. Abdellatif Z. avait profité du déplacement de son ex-femme, pour tenter de commettre l’irréparable, en faisant ingérer des médicaments à ses deux filles alors âgées de 6 et 11 ans. Le père ne s’arrêta pas là. Il a également « ouvert une bouteille de gaz dans la chambre où elles se trouvaient, avant de répandre un combustible qui n'avait pas pris feu », précise l’AFP.

Abdellatif Z. avait ensuite appelé son ex-femme au téléphone pour lui dire qu'elle va « comprendre le sens du mot souffrir ». Prévenus par Souad Massi, les secours sont intervenus dans la maison du couple à Bouc-Bel-Air, entre Aix-en-Provence et Marseille. Les deux fillettes et le père ont été retrouvés inconscients. Ce dernier portait des plaies à l'avant-bras gauche.

Pourquoi a-t-il tenté de commettre « l’impensable » ?

La relation du couple avait atteint le point de non retour suite à une ancienne relation extraconjugal qu’aurait entretenu Abdellatif Z. Souad Massi avait alors demandé le divorce. Chose qu’avait mal pris son mari à moment-là, avant de sombrer dans la dépression et l'alcoolisme.

« Les enfants étaient les objets de sa vengeance », a lancé Régine Roux. « L’amour de ses enfants était alors complètement saturé par la haine », a souligné l’avocate générale, appelant les jurés à « penser l'impensable ».

« C’est l’histoire d’un homme qui souffre, personne ne le remet en cause », a reconnu de son côté Romain Verzeni, avocat de la partie civile. « Mais ce qu’on remet en cause, c’est que cette souffrance, il la met au-dessus de la vie de ses filles », a-t-il ajouté.

« Il souffre, il est perdu », a répondu Elsa Loizzo pour la défense. « Sa souffrance va finir par le briser et l’engloutir, et le conduire à l’impensable », a plaidé l’avocate de l’accusé.

Abdellatif Z. avait reconnu les faits mercredi à l’ouverture du procès. Il encourt au moins 20 ans de réclusion criminelle. Les plaidoiries de la défense se poursuivaient ce samedi et devraient s’achever en début d’après-midi.

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