Regroupement familial en France : Darmanin veut des restrictions

Le ministre de l'Intérieur français, Gérald Darmanin veut instaurer de nouvelles restrictions pour les regroupement familiaux aux étrangers dont les Algériens en France. S'exprimant sur le sujet mardi 28 février lors d'une audience parlementaire, il s'est dit en effet favorable pour apporter des amendements dans ce sens au projet de Loi sur l'immigration que le gouvernement propose. 

Le débat sur le projet de Loi sur l'immigration bat son plein en France. Présenté le 1er février dernier en Conseil des ministres, le dit projet sera examiner par le Sénat à partir de fin mars en cours. Il a été en outre au menu mardi 28 février, d'une audience parlementaire du ministre de l'Intérieur. Une audience au cours de laquelle, Gerald Darmanin a été interpellé notamment au sujet du dispositif relatif au regroupement familial des étrangers en France.

Il s'avère que le projet de la nouvelle loi ne prévoit aucun changement par rapport à ce qui est d'usage actuellement. Gerald Darmanin a affirmé cependant que le gouvernement n'est pas opposé à apporter des amendements afin d'instaurer de nouvelles restrictions.

"Limiter le regroupement familial sans être contraires à la Constitution"

"Je serais favorable (...) à des dispositions qui pourraient limiter le regroupement familial sans être contraires à la Constitution", a déclaré en effet, le ministre aux origines algériennes.

Il s'est dit ainsi prêt à rediscuter à propos des conditions d'accueil demandées aux étrangers qui souhaitent faire venir leur famille en France.  "Si le Sénat allait vers des modifications" qui imposeraient "un logement plus grand, une rémunération plus forte et surtout une condition de présence plus longue sur le territoire national, ça me paraîtrait de bon sens", a affirmé le membre du gouvernement français.

Familles de refugiés, ce qui pourra changer

L'autre point sur lequel Darmanin  pourra intervenir concerne le dossier des refugiés. "Quand on donne l'asile à quelqu'un, qu'on le donne à sa famille ça (ne) me paraît pas choquant. Mais faut-il le donner à sa famille au sens large ?", s'est-il interrogé,

Pour lui, "il y a des abus, incontestablement". Evoquant dans ce registre les "demi-frères" et "demi-sœurs"  qui sont parfois inclus. Il veut du coup, limiter le regroupement "à la stricte famille, en définissant c'est quoi la famille au sens français du terme".

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