France : Emmanuel Macron évoque la crise avec l'Algérie

Le président français, Emmanuel Macron, s'est exprimé sur la crise entre la France et l'Algérie causée par l'affaire Amira Bouraoui. Dans un discours consacré à la stratégie diplomatique et militaire de la France en Afrique, prononcée lundi 27 février à l'Élysée, le chef de l'Etat a dénoncé un «coup de grisou» entrepris pour saborder la réconciliation entre les deux pays.

Les relations algéro- françaises connaissent un nouvel épisode de froid depuis quelques semaines. L'embrouille a été suscitée par ce qu'est appelé l'affaire Amira Bouraoui. Celle-ci, une activiste et opposante politique algérienne, a rejoint la France depuis la Tunisie.

C'était au début du mois de février en cours. Alger dénonçait alors une "’exfiltration clandestine et illégale d’une ressortissante algérienne". Dans la foulée le président, Abdelmadjid Tebboune rappelle l'ambassadeur de l'Algérie à Paris pour "consultations".

"On va avancer"

Depuis, un froid glacial s'est installé entre les deux pays. Cette situation n'inquiète cependant nullement le chef de l'Etat français qui s'est exprimé sur le sujet lundi, lors d'un discours prononcé à la veille d'une tournée prévue à partir de ce mercredi en Afrique.

Emmanuel Macron a affirmé que les deux pays dépasseront la crise comme ils l'ont toujours fait auparavant. «On va avancer, la période n’est pas la meilleure mais ça ne m’arrêtera pas», a-t-il en effet, déclaré. «Nous avancerons là aussi», a-t-il martelé.

"Ce n’est pas le premier coup de grisou"

Et d'ajouter  «j’ai un message très simple : je vais continuer, ce n’est pas le premier coup de grisou, j’en ai déjà eu, mais il faut continuer ainsi, humblement, honnêtement». Et d'affirmer « Je sais pouvoir compter sur l’amitié et l’engagement du président Tebboune".

Evoquant l'affaire qui a provoqué cette crise, Emmanuel Macron a parlé d'une "polémique sur le retour en France d’une Franco-Algérienne depuis la Tunisie, avec aussi beaucoup de choses qui ont été racontées et un discours qui s’est construit». Le locataire de l'Elysée pointe du doigt en outre des "gens qui ont intérêt à ce que ce que l’on fait depuis des années maintenant avec l’Algérie n’aboutisse pas".

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