France : le Conseil d'Etat refuse une demande de suppression des accords d'Evian

Le Conseil d'Etat français a refusé une demande de suppression des accords d'Evian conclus entre l'Algérie et la France en 1962. Ladite demande a été formulée par l'association française, le Grand Maghreb, a indiqué le journal arabophone Echourouk, qui a rapporté l'information dimanche 26 février. 

Pour une première, c'en est bien une. L'annulation des accords d'Evian 1962 consacrant l'indépendance de l'Algérie a été officiellement réclamée. C'est l'association Le Grand Maghreb qui a fait la demande qu'elle a adressée au Conseil d'Etat français. C'est ce qu'a rapporté en tous cas le journal arabophone Echourouk qui dit posséder la notification de refus signifiée à la demande.

L'association explique sa requête par le fait que les accords conclus entre l'Algérie et la France donnaient des avantages incommensurables aux Français. Les négociateurs algériens n'étaient pas des experts et des spécialistes pour mesurer les conséquences des privilèges accordés à la France, souligne l'association, selon toujours la même source.

Qui a formulé la demande et pourquoi ?

Les initiateurs de cette demande citent notamment la permission concédée à l'armée française pour mener les essais nucléaires et chimiques dans le Sahara algérien et dont les incidences se font encore sentir. Ces essais, indique encore l'association composée entre autres des élus issus de l'immigration, ont entraîné des atteintes à la santé publique, animale et végétale et a causé une pollution sur l'environnement.

Dans leur requête, les initiateurs de cette action ont souligné que les accords d'Evian visent à décharger les autorités françaises de leur responsabilité dans les actes commis en Algérie, avant et après l'indépendance du pays, rapportent encore le même quotidien.

La demande a été cependant refusée. Dans sa notification de refus, le Conseil d'Etat affirme avoir saisi le ministère de l'Intérieur français sur le sujet. « Le ministre de l'Intérieur a jugé que la demande était  irrecevable »,  a fait savoir le Conseil d'Etat. En outre, celui-ci affirme qu'il n'est pas habilité à statuer sur cette affaire étant donné que cela ne relève de sa compétence. L'association ne compte pas baisser les bras pour autant.

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