France : la droite s'attaque à un avantage accordé aux sans-papiers

La droite française veut s'attaquer aux avantages accordés jusque là aux ressortissants étrangers se trouvant en situation irrégulière en France. Le parti Les Républicains  propose en effet, de supprimer le dispositif portant la réduction de 50% des tarifs du transport dont bénéficient les sans-papiers dans la région Ile de France.

En Ile de France, des remises des tarifs du transport étaient accordés aux personnes à faibles revenus à condition de justifier cela avec des documents nécessaires. Un seuil a été arrêté et défini par la loi. C'est dans le cadre de ce dispositif que les clandestins étrangers dont bien entendu les algériens ont pu obtenir des réductions pouvant aller jusqu'à 75 % des prix pratiqués dans le transport en commun dans la région.

Les derniers chiffres relèvent que 85 000 sans-papiers bénéficient de cet avantage actuellement en Ile de France. C'est ce que ressort du bilan du parti LR, cité cette semaine par le journal Le Figaro. Ce qui représente 43 millions d'euros de dépenses chaque année, indique la même source.

Supprimer les réductions de transport, le parti LR revient à la charge

Une perte sèche selon la même formation politique, qui réclame tout bonnement la suppression pure et simple de cette mesure. «Cette semi-gratuité interroge d'autant plus au moment où l'on demande à tout le monde de faire des efforts», a souligné un membre du parti. Le projet d'amendement a été débattu vendredi dernier, au niveau du sénat. Ce n'est cependant pas dit qu'il sera adopté.

D'ailleurs, faut-il le signaler, ce n'est pas la première fois qu'un tel projet soit évoqué. Il date en fait de plusieurs années, mais il a été à chaque fois rejeté par l'Assemblée nationale. «Le ministre de l'Intérieur parle de fermeté. Voilà un cas très concret sur lequel il peut agir», indique un sénateur LR dont le parti revient ainsi à la charge pour tenter encore une fois de faire passer l'amendement.

Le timing a été bien choisi puisque cette proposition intervient alors que la France se prépare à adopter une nouvelle loi sur l'immigration sur proposition du gouvernement.

 

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