Encore un prénom amazigh refusé dans une mairie en Algérie. Cela se passe au niveau de Mdina Jdida, à Oran, où l'inscription d'un nouveau-né a été refusée à un père. C'est une petite fille prénommé Dyhia.
Dyhia fait partie pourtant de la liste des noms du Haut Commissariat à l'Amazighité (HCA). Les responsables de service de l'état civile de la maire de Mdina Jdida n'ont cependant rien voulu savoir. Ils persistent à refuser de porter ce nom dans le registre et inscrire la petite fille dans le livret de famille.
Cela dure depuis plus de 15 jours, a indiqué le père à un journaliste de la chaine Berbère TV, qui en a fait ensuite écho sur les réseaux sociaux. « Je viens de recevoir un appel de Lahlou Bourouf, résidant dans la commune Mdina Jdida (Oran). Ils lui ont refusé d'inscrire le prénom de Dyhia pour sa fille », a écrit en effet Marzouk Hamou sur Facebook.
Tollé sur les réseaux sociaux
Ce dernier a conseillé à l'intéressé de prendre attache avec le HCA qui a « l'habitude de prendre en charge ce genre de cas », a-t-il écrit en réponse à la sollicitation. Il est vrai que ce n'est pas la première fois qu'une telle situation soit enregistrée en Algérie.
Plusieurs pères de famille se sont vus refusés d'inscrire leurs enfants portant des noms amazighs dans une telle ou telle wilaya. Toutefois, l'administration a toujours fini s par lâcher du lest face à la pression exercée sur elle et l'intervention des acteurs politiques et le HCA.
Cet énième refus a suscité un véritable tollé sur les réseaux sociaux. Des internautes, qui étaient d'ailleurs nombreux à réagir a cette information, ont affiché leur soutien au père de Dyhia et l'ont invité à insister pour son inscription, car « la loi est de son côté », affirment-ils.