Titre de séjour refusé pour un médecin algérien : voici la raison

Un médecin algérien s'est vu refusé un titre de séjours en France pour des raisons qui ne tiennent pas la route. Pour son avocat, il s'agit d'une erreur administrative que le ressortissant algérien a failli payer chèrement. Il a fait en effet objet d'une obligation de quitter le territoire français dernièrement.

Karim, dont l'histoire a été rapportée samedi 5 novembre par le journal Médiapart, a obtenu son diplôme en Algérie en 2013. Après avoir exercé son métier dans son pays natal, il a décidé de rejoindre la France en 2015. Dans l'Hexagone, il s'est inscrit dans une université à Lyon pour "approfondir ses connaissance", dit-il.

Au cours de son cursus, il a réussi à obtenir plusieurs diplômes de médecine arrachés haut la main tant à l'université de Lyon que celle de Montpellier où il s'est également inscrire. Tout allait pour le mieux pour le médecin algérien qui réussissait à avoir des titres de séjours sans aucun problème.

Les soucis commencent en 2020

Ses soucis ont commencé en fait en 2020. En plein crise sanitaire, Karim qui continuait toujours à étudier, travaillait parallèlement dans une unité Covid. Cependant, son titre de séjour n'a pas été renouvelé. Le ressortissant algérien qui a rejoint ensuite le CHU de Saint Etienne en tant qu'interne recevait à chaque fois des récépissés.

En juin 2022, la mauvaise nouvelle est tombée. La préfecture a refusé sa demande de titre de séjour et lui a délivré une obligation de quitter le territoire français. Il a été de fait suspendu de son travail. Pourtant Karim (nom d'emprunt) a fourni un dossier complet. Il n'avait alors rien compris de la décision de l'administration.

Erreur administrative

Il avait appris plus tard que sa demande a été refusée car au yeux de la préfecture, il faisait ses cours en ligne, chose qu'il pouvait faire à partir de l'Algérie. Ce qui était bien entendu faux, puisque le médecin algérien suivait ses leçons en présentiel. L'autre motif ayant motivé le refus est le fait que le ressortissant algérien n'avait présenté qu'une attestation de fin d'étude provisoire. Pour la préfecture, il n'avait donc pas terminé ses études et n'a pas obtenu de diplôme.

Pour autant, cette dernière n'a jugé utile de demander un complément de dossier et a opté pour la délivrance d'une OQTF. Une décision qui a été annulée après une action menée par son avocat. Ce dernier a affirmé que ce n'était qu'une erreur administrative. Soulagé, Karim attend toujours son titre de séjours qui ne lui a pas été encore délivré.

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