Le poste de Consul de France en Algérie suscite bien des convoitises. Il a également provoqué un certain tiraillement au sein du gouvernement français, pour désigner le successeur de Marc Sédille, l'actuel consul général qui va quitter Alger prochainement.
Le poste est sensible et stratégique pour le confier à un novice. La France a toujours misé sur des diplomates expérimentés pour assurer la fonction de consul général en Algérie. Un pays qui abrite une importante communauté française et avec lequel la France partage bien des choses.
Ils sont en fait près de 42 000 citoyens français qui sont inscrits sur le registre consulaire à Alger. Le nombre de ressortissants français se trouvant en Algérie pourrait encore être plus important dans la mesure où certains d'entre eux ne se sont pas inscrits sur ce registre.
Normaliser les relations franco-algériennes
Entre Alger et Paris, il y a des relations bilatérales qu'on doit entretenir et un héritage historique que les représentants diplomatiques français à Alger doivent gérer. « 30 000 Français ou Algériens sont éligibles à la carte d’anciens combattants et la plupart touchent une retraite de l’armée française », souligne le site « LesFrançais.press ».
En plus de ces deux dossiers, le consul est également appelé à gérer celui des visas des Algériens désirant aller en France dont le nombre augmente chaque année. Pour toutes ces raisons entre autres encore, le gouvernement français a toujours veillé à ce que le poste de consul à Alger soit occupé par un chevronné dans le domaine.
Deux noms en ballottage pour le poste
Deux noms ont été avancés pour succéder à Marc Sédille dont le départ a été annoncé depuis fin 2021. Il s'agit d'Isabelle Fradin-Thirode. Celle-ci a été proposée par le ministre de l'Intérieur, Gelad Darmanin, qui voit en elle un profil idéal pour occuper le poste. La candidate de Damanin a en effet une carrière assez riche. Elle a été consule adjointe à Alger pendant quatre ans et trois années comme consule générale à Tunis.
L'autre diplomate proposé, qui a d'ailleurs de fortes chances de se voir confié la tâche, est l'actuel vice- consul de la France à Alger, Matthieu Pimont, dont la candidature est notamment défendu par la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de France. C'est ce dernier en fait qui a les faveurs des pronostiques pour hériter du poste de consul de France à Alger.