Navires algériens bloqués à l'étranger : ça se complique

Ça se complique décidément pour l'Algérie dans le dossier relatif aux deux navires de  la Compagnie nationale algérienne de navigations (CNAN-Nord). Les deux bateaux de transport de marchandises, le Timgad et le Sedrata, sont toujours immobilisés par les autorités belges, à Anvers. Pourtant, l'Algérie semble avoir fait le nécessaire pour les récupérer.  

L'affaire des cargos de la CNAN Nord saisis à l'étranger ne finit toujours pas. Deux de ces  bateaux, à savoir le Timgad et le Sedrata, n'ont toujours pas été libérés. Les deux navires de transport de marchandises ont été notamment immobilisés, depuis la fin de l'année dernière, pour non-respect de la convention internationale des droits du personnel marin et pour des défaillances techniques.

Les hautes autorités du pays sont intervenues pour trouver une solution à ce dossier qui ternit, il faut le dire, l'image de l'Algérie à l'échelle internationale. C'est ainsi qu'une délégation officielle a été dépêchée sur les lieux pour régler le problème et récupérer les deux cargos.

Un syndicaliste de la CNAN Nord ne comprend pas le statut quo

Cette délégation et après moult tractations a réussi à lever les réserves techniques. Les salaires des travailleurs ont été également réglés. C'est ce qu'a expliqué en effet le secrétaire général du syndicat de CNAN Nord, Bensouna Khiri, au journal El Watan.

« Une caution de 8,4 millions de dollars a été déposée récemment, comme l’a exigé l’affréteur D-Shipp, le jour où il a immobilisé le navire sur décision du tribunal. De même que les réserves émises par l’IFT, liées au paiement des salaires des marins embarqués ou en congé et qui ont été à l’origine de la mise en situation d’abandon du navire ont été levée, puisque les virements ont été effectués à tous les marins et la situation de ces derniers a été assainie », a expliqué le syndicaliste concernant le Timgad.

Tout a été réglé, mais...

Et de poursuivre : « Bizarrement, à ce jour, rien n’a été fait. Il y a comme un acharnement à vouloir maintenir le navire qui appartient à l’Etat algérien, et donc n’est pas considéré comme un navire de complaisance, en état d’abandon. Pourquoi ? Nous ne le savons pas »

Même état de fait pour le Sedrata, affirme le même responsable. « Le navire a été immobilisé pour expiration de l’assurance mais aussi pour des prescriptions techniques relevées par les autorités portuaires. Un chantier a été retenu pour effectuer des réparations et des mises en conformité. Il attend juste une place pour être pris en charge. Mais jusqu’à présent, il n’a pas eu le feu vert pour être libéré », a dit Bensouna Khiri.

C'est dire que les autorités sont appelés à revenir à la charge pour lever la saisie des deux navires phares de la Compagnie nationale algérienne de navigations.

 

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