Fin du monopole d'Air Algérie et d'Algérie Ferries ? Le privé arrive

Le secteur des transport maritime et aérien sera bientôt ouvert pour la concurrence du privé en Algérie. Le gouvernement a décidé en effet d'octroyer des licences d'exploitation et d'acquisition des avions et des bateaux pour des investisseurs nationaux qui pourront donc entrer en activité prochainement.

Ce n'est pas la première fois qu'une telle annonce soit faite, diront certains. Ce qui est d'ailleurs vrai dans la mesure où la décision d'ouvrir le secteur pour les investisseurs privés algériens ne date pas d'aujourd'hui. Elle a été en effet annoncée depuis plusieurs mois sans que cela ne se concrétise. La création d'une première compagnie aérienne privée a été d'ailleurs proclamée le mois de janvier dernier. Celle-ci ne décolle cependant toujours pas.

La donne a changé cependant. La loi de finance complémentaire (LFC 2022) a comporté en effet un article qui permet officiellement aux investisseurs privés d'acquérir des avions et des bateaux destinés aux transports aérien et maritimes de voyageurs et de marchandises. Autrement dit, les Algériens désirant se lancer dans l'activité peuvent entamer les démarches nécessaires pour le faire.

Cela dit, cet article pourra ne pas pour autant régler le problème. La vraie contrainte qui plombe ce dossier réside en fait dans le fait que les autorités demandent à ces investisseurs d’acquérir des avions propres à eux, alors que ces derniers veulent seulement affréter des appareils dans le cadre de leur activité. C'est ce que nous a expliqué un des opérateurs il y a quelques semaines.

"Y a t-il un algérien qui pourra acheter un avion en ces temps qui coule ?"

"Y a t-il un Algérien qui pourra acheter un avion en ces temps qui coule ?  » se demande un investisseur privé qui s’est confié à Algérie Expat et qui a tenu à garder l’anonymat.  "Même si, ajoute t-il, il y aura quelqu’un qui a les moyens pour le faire, trouvera t-il un constructeur qui pourra lui vendre un avion sur le champs ». Notre interlocuteur affirme que l’investisseur doit attendre des années pour récupérer cet appareil.

C'est pour résoudre ce problème que les investisseurs et le ministres des Transports avaient d'ailleurs multiplié les rencontres et les réunions. Apparemment aucun consensus n'a été trouvé.

En d'autres termes même si l'Etat a décidé officiellement d'ouvrir la porte pour l'acquisition des appareils, on se bousculera certainement pas au portillon et par conséquents, elles seront bien rares les compagnies qui verront le jour. Du moins à court et moyen terme.

 

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