Le Canada déconseille à ses ressortissants de voyager en Algérie

Le gouvernement canadien a mis à jour la liste des régions algériennes qu'il déconseille à ses ressortissants, pour des raisons sécuritaires. En effet, l'exécutif soutient que 21 wilayas présentent encore des « risques d’attentats terroristes, d’actes de banditisme et d’enlèvements », a indiqué une mise en garde publiée, mercredi 6 juillet, sur son site.

Dans une mise à jour effectuée mercredi à 8h36, le gouvernement canadien a une nouvelle fois invité ses ressortissants à ne pas se rendre dans certaines régions algériennes, pour des raisons de sécurité.

« Faites preuve d’une grande prudence de l’Algérie des risques de troubles civils et de terrorisme. Évitez tout voyage dans les wilayas de : Adrar, El Oued, Illizi, Ouargla, Tamanrasset, Tébessa, Tindouf. Des groupes armés y sont actifs. Il existe aussi dans ces régions des menaces de terrorisme, de banditisme et d’enlèvement », peut-on lire dans l'appel lancé par les hautes autorités canadiennes.

D'autres wilayas algériennes sont également concernées, par cet avertissement, pour les mêmes raisons. Il s'agit, selon la même source, des wilayas de « la région montagneuse de la Kabylie », à savoir Bejaia, Bouira, Boumerdès et Tizi Ouzou, ainsi que les provinces de : Annaba, Béchar, Biskra, El Bayadh, El Taref, Jijel, Khenchela, Laghouat, Skikda et Souk Ahras.

L'Algérie est un pays sûr

Il est vrai que l'Algérie a connu des années de braise à cause de ce fléau, mais ce n'est plus le cas actuellement. La stratégie « du tout sécuritaire » suivie de 1992 à 1997, par le gouvernement algérien, s’est soldée par l’élimination militaire des groupes islamistes armés actifs dans le pays. Depuis le début des années 2000, le pays a retrouvé sa sérénité et les terroristes ne se signalent que rarement ou pratiquement pas du tout.

Concernant le banditisme et la circulation des armes à feux, le gouvernement canadien est mal placé pour parler de ce fléau, puisque les grandes zones urbaines du pays souffrent de criminalité organisée y compris de trafic d'êtres humains. Le Canada déplore également l'augmentation de la fréquence des fusillades d'ont deux d'entre elles ont coûté la vie à deux adolescents algériens, Amir Benayad et Meriem Boundaoui.

Quoi qu'il en soit, la question sécuritaire est une priorité en Algérie. Les forces de l'ordre maîtrisent en effet la situation. Ce rappel du gouvernement canadien risque d'avoir des répercussions négatives sur l'image du pays et de porter un sérieux coup à la destination Algérie, sur le plan touristique.

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