Le patron de Cevital, Issad Rebrab a été été descendu en flamme, lundi 18 avril, par un des membres fondateurs du journal Liberté, un quotidien qui a disparu de la scène médiatique algérienne depuis jeudi dernier. Il s'agit de l'actuel directeur du journal l'Expression qui n'a en effet pas ménagé le richissime homme d'affaire algérien lors d'un point de presse animé au niveau de la maison de la presse de Kouba, à Alger.
Le journal Liberté a mis officiellement les clés sous le paillasson depuis jeudi dernier. Et ce sur décision de son propriétaire qui n'est autre que l'homme d'affaire algérien Issad Rebrab.
« Depuis un temps, le journal est distribué à perte. Et la perspective n’est point encourageante. La décision est aussi à replacer dans un contexte plus large d’évolution dans l’organisation des activités que j’ai, jusqu’ici, initiée et dirigée », a notamment, justifié le patron de Cevital
Pour Ahmed Fettani, ancien directeur du journal et non moins un de ses membres fondateurs, cet argument ne tient pas la route. "Rebrab a menti aux journalistes de Liberté, à tous les travailleurs, à l'opinion nationale", a déclaré l'actuel directeur du journal l'Expression lors d'un point de presse animé le 18 avril dernier. Une conférence qui a été convoquée spécialement pour évoquer la fermeture de Liberté.
"Rebrab a menti..."
Ainsi, Ahmed Fattani a affirmé que la véritable raison de la décision prise par Rebrab est liée à la bataille judiciaire que ce dernier a perdu contre lui, concernant justement l'appartenance de Liberté.
«La décision du tribunal de Chéraga a été notifiée le 8 mars dernier. Quelques jours plus tard, Rebrab prend la décision de dissoudre l'entreprise éditrice du titre», fait remarquer le directeur de l'Expression qui soutient qu'il a eu gain de cause dans le dossier qui l'opposait au patron de Cevital depuis 1995.
C'est à cette année, que Fattani a été " déloyalement" écarté de la direction du journal. Depuis, Fattani a mené une bataille sans merci pour récupérer son "bien". Le directeur du journal l'Expression soutient en effet que le titre Liberté lui appartenait et il fera tout pour le reprendre et pourquoi pas relancer la publication.