Création des compagnies aériennes privées en Algérie : Les investisseurs se bousculent

Le ministère algérien des Transports, Aissa Bekkai s’est exprimé une nouvelle fois, sur l’ouverture de marché aérien algérien à l’investissement privé.  Le ministre a affirmé que son département a reçu un nombre "important" de demandes d'investissement dans le domaine du transport aérien des voyageurs et des marchandises.

Présentant  un exposé devant la Commission des transports et des télécommunications de l'Assemblée populaire nationale (APN), le ministre a indiqué que son département œuvre à encourager le capital privé et développer le partenariat public-privé. Et ce tant dans le domaine d'octroi de la concession pour l'exploitation des modes de transport que celui de la manutention ainsi que l'octroi de la concession pour les espaces destinés aux activités de plaisance.

Aissa Bekkai s’est félicité de l’engouement des investisseurs privés dans le domaine du transport aérien des voyageurs et des marchandises ainsi que celui maritime urbain et les croisières. L’Algérie est ouverte à toutes les perspectives d’investissement privé dans le domaine de l’aviation civile et du transport maritime.

Réorganisation des capitaux commerciaux des entreprises publiques

Par ailleurs, "le ministère compte effectuer plusieurs opérations de réorganisation des capitaux commerciaux mis sous sa tutelle en accordant la priorité au Groupe algérien de transport maritime (GATMA) et ses filiales notamment la CNAN NORD et la CNAN MED", a indiqué Aissa Bekkai.

Pour rappel, Abdelmadjid Tebboune avait annoncé en août 2020, qu’il ne voyait « aucune objection, aujourd’hui, à ce que des investisseurs privés créent des compagnies de transport aérien et maritime de marchandises et de voyageurs ainsi que des banques ». il avait appelé à optimiser “tous les moyens disponibles pour dynamiser le trafic aérien domestique et permettre à l’Algérie de retrouver sa place dans le domaine du transport maritime.”

Les professionnels du secteur aérien attendent avec impatience, une décision officielle et forte des pouvoirs publics.  Ils craignent néanmoins,  la réédition des erreurs du passé. Car, rappelons le, l’investissement privé dans le transport aérien avait déjà été autorisé en Algérie, au début des années 1991. Mais il a essuyé un coup d’arrêt dans le sillage du scandale de l’affaire Khalifa Airways, qui a éclaté en 2003.

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