Affaire des visas : l’Algérie convoque l’ambassadeur de France

Le ministère algérien des affaires  étrangères a convoqué l'ambassadeur de France à Alger pour contester la décision de réduire l’octroi des visas pour les Algériens. La partie algérienne déplore que cette décision ait été prise unilatéralement et sans consultation, indique un communiqué de MEA, rendu public ce mercredi 29 septembre.

La convocation de l'ambassadeur de France, François Gouyette survient après l'annonce de Paris de durcir l'octroi des visas pour les habitants du Maghreb. L'Algérie conteste la décision de réduire de 50 %, le quota des visas accordés aux algériens et juge cette décision comme atteinte à la dignité des personnes humaines et en contradiction avec les engagements communs des deux gouvernements.

Le secrétaire général du ministère algérien des affaires étrangères a notifié au diplomate français « une protestation formelle de gouvernement algérien suite à une décision unilatérale de gouvernement français affectant la qualité et la fluidité de la circulation des ressortissants algérien à destination de la France,» indique le communiqué.

"Tapage médiatique"

La décision française « comporte l’anomalie rédhibitoire d’avoir fait l’objet d’un tapage médiatique générateur de confusion et d’ambiguïté quant à ses motivations et à son champ d’application, » souligne-t-on.

Le secrétaire général du ministère, Rachid Chakib Kaid "a mis en évidence la place centrale de l'élément humain dans la relation algéro-française et souligné la nécessité d'une gestion équilibrée, transparente et conforme aux instruments juridiques bilatéraux et universels du phénomène des mobilités des personnes", précise la même source.

La partie algérienne "déplore cet acte malencontreux qui frappe de précarité et d'incertitude un domaine sensible de coopération postulant la confiance ainsi que le respect de la dignité des personnes humaines et des engagements pris par les deux gouvernements", conclut la même source.

Pour rappel, la France a décidé officiellement de durcir les conditions de délivrance des visas à l’égard de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie. Cette annonce a été faite mardi 28 septembre, par le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal.

 

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