Le showroom automobile de Yazid Yarichène à Marseille a été vandalisé le samedi 21 septembre. Une menace de mort aurait été écrite à l'encontre du nouveau président de la JSK et la voiture de son secrétaire incendiée, rapportent plusieurs sources médiatiques.
Yazid Yarichène aurait été victime d’une tentative d’intimidation. Selon les mêmes sources, la phrase « tu es mort », a été taguée à la peinture sur le rideau métallique de sa concession automobile sise dans le département Bouches du Rhône à Marseille.
Ces menaces s'inscrivent dans un contexte particulier. En effet, une bataille juridique oppose Yazid Yarichène à son prédécesseur à la tête de la JS Kabylie. Le tribunal de Tizi-Ouzou a rendu son verdict, le mercredi 16 septembre, intimant l’ordre au désormais ex-président Cherif Mellal de quitter le siège du club. Mais ce denier entend faire appel de la décision de justice, ce dimanche.
S'exprimant vendredi sur Berbère Télévision, Cherif Mellal a soutenu que l’ordonnance d’expulsion émise à son encontre « est temporaire ». Après avoir énuméré une « série d’irrégularités » entachant l’intronisation de son successeur, il a assuré qu’il reviendra « dans les prochains jours » et qu’il ne cédera jamais face à cette nouvelle direction « discréditée et rejetée par l’ensemble des supporteurs ».
Un match sans merci entre les deux clans et leurs fidèles fans
Yazid Yarichène, homme d’affaires âgé de 46 ans, originaire de la localité de Seddouk et résidant à Alger, soutient qu’il œuvrera pour que la JS Kabylie retrouve sa place d’antan. Il a également affirmé qu’il est venu avec des projets sur le court et long terme pour satisfaire les supporteurs kabyles sevrés de trophées.
En mars dernier, dans une intervention sur la chaine sportive El Heddaf TV, Yarichène avait déclaré : « Il (Cherif Mellal) emprunte de l’argent chez des personnes, et il va dans les villages, il mange du couscous et avec sa mentalité de Matoub…», ce qui lui a valu le courroux d’une partie des supporteurs. La semaine dernière, il a tenté de rectifier le tir en soutenant le jour où il montera dans les villages de Tizi Ouzou, « ça sera pour célébrer des titres et non pas pour manger du couscous ».
En 2019, Cherif Mellal a également dérapé à Casablanca après une défaite de la JSK en Ligue des champions. L’ex président du club kabyle en est venu aux mains avec quelques fans venus faire entendre leur mécontentement sur les abords de l’hôtel ou résidait l’équipe. Cet incident, qualifié de « honte », constitue un précédent dans l’histoire de la JS Kabylie. Depuis, Chérif Mellal a été pris en grippe par une partie des supporteurs.
Ces dernières semaines, sur les réseaux sociaux, un bras de fer est engagé entre supporteurs pros-Mellal et pros-Yarichène. Contacté par nos soins, un fan de longue date de la JSK, établi à Paris, nous a donné ses impressions sur la crise que traverse son club de cœur. « Le spectacle indigne que se livrent les deux clans et certains supporteurs de ce club mythique est tout simplement désolant et inacceptable ! Il faut agir pour ne pas être obligé de réagir ! Le bras de fer actuel peut nous conduire à l’irréparable ! Il s’agit de l’intérêt général et de l’image de la Kabylie », estime ce supporteur neutre et un brin chauvin.
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