Après la défaite face à l’Algérie, des joueurs de Djibouti demandent l'asile en France

Trois joueurs de l'équipe nationale de football de Djibouti demandent l'asile en France.ils ont été autorisés à quitter l’aéroport d’Orly pour déposer leurs demandes d’asile au tribunal de Créteil. Les Djiboutiens indiquent que la lourde défaite face à l'Algérie (8-0), avait suscité des craintes quant à ce qui pourrait leur arriver à leur retour dans leur pays.

Les trois joueurs se sont vu accorder un délai de 72 heures pour déposer des documents auprès des autorités françaises, qui pourraient ensuite leur accorder un délai supplémentaire de trois mois pour présenter leur cas.

En effet, après le match contre l’Algérie, les Djiboutiens devraient passer par la France pour rallier le Maroc, Bilal Hassan et Aboubakar Elmi et  Nassrodin Aptidon se sont cachés pour rester à Paris et demander l’asile en France.

Jean-Loup Schaal, président de l’Association pour le respect des droits de l’homme à Djibouti explique que les joueurs "sont harcelés par le gouvernement dès qu’ils disent quelque chose qui dérange et étaient effrayés à l’idée de rentrer à Djibouti après avoir perdu avec un aussi gros écart. Ils n’avaient pas prévu cela et ont pris la décision en étant à Paris ".

"Ils avaient peur de retourner à Djibouti après avoir perdu autant"

Les trois  internationaux travaillent pour l'État de Djibouti, et craignent de finir en prison s'ils se voient refuser l'asile. Elmi travaille pour les services de police tandis qu'Hassan aurait demandé l'asile politique après avoir affirmé avoir été contraint de suivre des ordres qu'il ne voulait pas exécuter alors qu'il servait dans la Garde républicaine de Djibouti.

"Hassan a été forcé de faire des choses qu'il refusait de faire, comme arrêter des membres de sa famille’’, affirme Jean-Loup Schaal. Ce dernier souligne que les joueurs lui avaient dit que la lourdeur de la défaite de Djibouti face à l'Algérie avait suscité des craintes quant à ce qui pourrait leur arriver à leur retour dans ce pays d'Afrique de l'Est.

"Ils avaient peur de retourner à Djibouti après avoir perdu autant", a déclaré Schaal, qui a rendu visite aux joueurs alors qu'ils étaient coincés à l'aéroport.

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